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le Vendredi 25 janvier 2008 0:00 Éducation

Une première réunion d’importance: Éducation en francais à Fort Smith

Une première réunion d’importance: Éducation en francais à Fort Smith
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Le mercredi 16 janvier s’est déroulé à Fort Smith une rencontre d’information sur l’avenir d’un programme de langue française offert aux élèves ayant droit de la municipalité. Deux représentants du ministère de l’Éducation se sont présenté devant trois membres de l’administration scolaire de district de Fort Smith (ASDFS) et huit personnes du comité de parents intéressé à ces options.

Par correspondance écrite, Raymonde Laberge la coordinatrice des services de la petite enfance et des services scolaires explique la démarche du gouvernement. « La rencontre était organisée pour répondre à une demande. Les deux groupes voulaient avoir des clarifications au sujet de l’éducation en français, langue de la minorité (soit pour les enfants de parents ayant droit selon l’article 23 de la Charte) et de l’enseignement dans un programme d’immersion. Nous avons fait une présentation puis nous avons répondu aux questions des participants. À la fin de la soirée, les gens ont exprimé leur satisfaction », écrit-elle.

Louise Cumming secrétaire trésorière de l’ASDFS était elle aussi présente à la réunion. Cette dernière a noté le caractère extrêmement instructif de cette soirée.« Cela nous a beaucoup aidé à défaire de vielles croyances. Maintenant, nous connaissons ce qui définit un ayant droit selon l’article 23 de la Chartre. Nous pensions que beaucoup de nos élèves métis qui possèdent des origines francophones, seraient des ayants droit, mais il en découle que non, car seuls les enfants avec des parents utilisant encore le Français sont admissibles, ou si leurs frères et sœurs parlent le français, ou si l’enfant a déjà été éduqué en français. C’est regrettable, mais beaucoup de ces personnes ont perdu l’usage du Français aujourd’hui », déclare Louise Cumming.

Deux choix, une solution

Les choses étant exposées, il en revient maintenant aux parents de Fort Smith de décider quelle option est la meilleure pour subvenir à leurs besoins dans cette communauté. Une école francophone avec assez d’élèves ayant droit à chaque année pour assurer l’expansion du programme, ou des classes d’immersion. Dans les deux cas, ce sont des classes de maternelle et de première année qui sont en cause pour la prochaine année. Le comité des parents doit se décider au plus vite pour faire connaître leur intention au ministère de l’Éducation, car si c’est l’école qui est choisie, le ministère aura bien besoin de tout ce temps pour mandater l’ASDFS d’offrir ce service au sein de leur école de Fort Smith. L’administration scolaire obéissant à la Loi sur l’éducation devrait alors embaucher du personnel compétent pour subvenir à ce service en français. « C’est un processus qui peut prendre du temps, remarque Louise Cumming. Si nous visons la rentrée 2008, il faut faire vite, car sinon tout sera reporté à l’année suivante. D’autre part, c’est un peu le même problème pour l’immersion, même si dans cette situation, c’est le comité des parents qui nous demande de fournir un programme d’immersion et que le ministère n’a rien à voir avec ça, il faudra quand même du temps pour trouver des professeurs d’immersion ». Dans tous les cas l’administration scolaire affirme qu’ils sont dédicacés à ce que tout fonctionne pour le mieux pour tout le monde. « Nous voulons travailler en collaboration avec ces familles, nous ne voulons pas d’histoire comme on a pu en voir à Hay River où des conflits assez sérieux sont apparus », conclu la secrétaire trésorière.

Au moment de mettre sous presse, le comité de parents de Fort Smith a jugé inopportun de dévoiler leur choix à L’Aquilon.