le Mercredi 30 avril 2025
le Vendredi 25 janvier 2008 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Politique

Un projet-pilote pour assurer des services aux francophones Guichet unique en français

Un projet-pilote pour assurer des services aux francophones Guichet unique en français
00:00 00:00

Le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation et certains autres fonctionnaires en avaient parlé ces derniers mois, mais c’est maintenant devenu officiel! La population francophone des TNO pourra bénéficier vers le début du printemps d’un centre de service à guichet unique en français dans le cadre d’un projet-pilote.

L’annonce a été faite par voie de communiqué le 18 janvier par le ministre responsable du dossier des langues officielles, Jackson Lafferty. « Ce centre offrira des services du GTNO en français aux Franco-Ténois, a-t-il déclaré. Nous espérons qu’il constituera un modèle de future prestation de service en fonction de la langue aux TNO ».

Marc Comeau, gestionnaire de projet à la division des langues officielles, explique que le guichet unique offrira des services d’information de première ligne non spécialisés en français sur les services du gouvernement territorial.

Celui qui est très impliqué dans la mise en place de ce projet précise que le centre constitue avant tout un point de services supplémentaires et ne remplacera aucun autre point de services existants d’un ministère ou d’un organisme du GTNO. « Ça ne remplace pas l’obligation des ministères et agences. C’est un ajout. C’est un nouveau centre qui est créé pour être un endroit accueillant pour la communauté francophone et mettre tout ça dans un endroit pour faciliter l’accès et l’efficacité », a ajouté M. Comeau.

Ce dernier n’a pas voulu donner d’exemple précis de services offerts, car il indique que beaucoup de points restent à officialiser sur la vocation de l’établissement, mais il est permis de croire que ce sera l’endroit tout désigné pour les francophones pour obtenir des informations générales sur différents services du gouvernement.

« L’individu rentre et il a une livraison de services en dedans d’un certain laps de temps », poursuit le gestionnaire, qui croit que cet outil pourrait permettre aux gens de gagner du temps pour certains services simples en évitant de passer par un long processus bureaucratique.

Deux employés bilingues à temps plein seront engagés dans les prochaines semaines pour offrir les services lorsque que ce guichet unique, qui sera situé à Yellowknife, ouvrira ses portes. L’emplacement du bureau ainsi que le nom officiel du centre restent toujours à déterminer.

Pour les gens de l’extérieur de Yellowknife, une ligne téléphonique sans frais et un site Web seront instaurés pour donner les mêmes services.

Projet-pilote d’un an

Si Marc Comeau n’a pu déterminer la date exacte à laquelle le centre de service offrira ses services à la population francophone, il a toutefois pu confirmer que le projet-pilote s’échelonnera jusqu’au 31 mars 2009.

Il n’y a aucune confirmation que le centre sera établi en permanence par la suite. Avant d’aller plus loin, le gouvernement veut s’assurer qu’il y a un besoin réel et une demande de la population francophone. « C’est à voir avec l’évaluation et voir si le service est utilisé. On n’a pas de garantie pour le financement après [le 31 mars 2009] parce que c’est le point du projet-pilote: voir si ça marche, s’il y a une demande et si c’est efficace », a justifié M. Comeau.

Il n’a pas été possible de connaître le coût total de ce projet-pilote dont le financement sera assuré par le ministère du Patrimoine canadien.

Par ailleurs, c’est la firme spécialisée en communication Gemini, basée au Nouveau-Brunswick, qui se chargera de faire la promotion de ce nouveau service dans les prochains mois. Shawn McCann, gestionnaires des relations publiques au ministère de l’Éducation, explique que le GTNO a fait appel à une firme de l’extérieur, car aucune entreprise ténoise spécialisée dans ce type de service n’avait répondu à l’appel d’offres.

« Donner la chance au coureur »

Du côté de la Fédération franco-ténoise (FFT), on a plutôt accueilli d’un bon œil la venue d’un tel service. Son président Fernand Denault, qui n’a pas été habitué ces dernières années à des annonces du gouvernement territorial pour des services en français, reste tout de même curieux de voir quels types de services pourraient être offerts à la communauté.

« S’il y a une fonction publique derrière le projet, des agents où l’on peut être référé, c’est parfait. Mais si tout ce qu’on a, c’est un guichet unique avec quelques personnes qui vont faire des courses pour nous autres, c’est plus ou moins intéressant », a-t-il signalé.

« Je vais donner la chance au coureur et on va voir ce qu’ils vont mettre en place », a poursuivi M. Denault. Il prévient que ce centre de service ne doit pas devenir une façade pour le gouvernement afin de redorer son image auprès de la communauté francophone tout en continuant de se substituer à son devoir d’obligation d’offrir des services bilingues à l’intérieur de ses différents ministères et organismes, tel qu’exigé dans un jugement de la Cour suprême des TNO en avril 2006.