L’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) a confirmé que la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, se déplacera à Inuvik à la mi-avril pour prendre part à un important sommet sur l’éducation inuite.
L’organisation nationale qui représente les Inuits des régions nordiques du Canada, incluant les Inuvialuit aux TNO, vient tout juste d’apprendre que la représentante officielle de la reine sera de l’événement.
« Nous avons eu la confirmation. […] Elle prévoit être là, mais vous savez, avec ces gens de prestige, vous n’êtes jamais certain s’ils seront là jusqu’à ce qu’ils se présentent », a indiqué la présidente de l’ITK, Mary Simon.
Du côté du Bureau du secrétaire du gouverneur général à Ottawa, comme rien n’a encore été officialisé, il n’a pas été possible de connaître les détails sur cette visite et quelles seraient les autres communautés visitées par la gouverneure générale lors de ce voyage.
Qu’à cela ne tienne, Mme Simon est très heureuse de compter sur la présence de la représentante de la reine lors du sommet d’Inuvik, notamment pour donner une plus grande visibilité à l’événement. « Sa présence est très importante pour nous. Elle est très dévouée à la cause des enfants et de la jeunesse. Elle en parle souvent dans ses différents discours. Pour les Inuits, d’avoir une invitée de ce calibre à ce sommet sur l’éducation, ça va nous aider à porter l’enjeu à un niveau plus élevé », a-t-elle déclaré.
La présidente de l’ITK explique que c’est la première fois que des représentants du secteur de l’éducation des quatre grandes régions où l’on retrouve une importante concentration d’Inuits vont se réunir pour parler d’éducation. « Nous allons essayer de travailler ensemble de façon plus concrète à propos de l’éducation dans le Nord et avoir de meilleurs résultats pour la graduation de nos étudiants », a-t-elle dit.
Des recommandations et positions à prendre face aux gouvernements sur l’enjeu crucial de l’éducation devraient ressortir de cette rencontre, explique Mme Simon. Les représentants vont aussi se pencher sur les curriculums et programmes scolaires offerts en langue inuit dans les écoles du Nord actuellement.
Un exemple des problématiques abordées sera le peu de reconnaissance du programme éducationnel inuit dans les institutions du Sud. « Quand les nouveaux diplômés finissent l’école secondaire et veulent aller au collège ou à l’université, ils veulent aller au Sud et ils apprennent qu’ils devront faire des cours complémentaires pour être acceptés. Parfois, ce processus peut prendre un ou deux ans et les jeunes ne sont pas nécessairement intéressés à faire ce temps additionnel. C’est difficile pour eux. Il y a des barrières », a-t-elle confié.
Des délégués du Nunavut, du Nunavik (nord du Québec), du Nunatsiavut (nord du Labrador) et de la région désignée des Inuvialuit participeront à ce sommet qui aura lieu dans la semaine du 14 avril. Des fonctionnaires et politiciens devraient aussi être de l’événement.
Un sommet de même envergure, mais abordant les enjeux de la santé chez les Inuits, a eu lieu il y a deux semaines à Kuujjuaq, au Nunavik. Le ministre fédéral de la Santé, Tony Clement, était présent et avait alors profité de l’événement pour annoncer quelques initiatives comme la création d’une équipe inuite du bien-être mental et d’un Bureau de la santé des Inuits.
