Les consultations devant mener à l’élaboration du Plan d’action sur les langues officielles se sont terminées récemment. Tant les promoteurs que les participants semblent satisfaits du travail accompli par l’équipe de l’ancien premier ministre Bernard Lord. Un tel barrage de compliments peut sembler étonnant à la suite d’un exercice que j’ai déjà qualifié de bâclé. Mais il faut réaliser, d’une part, qu’on ne peut s’attendre à ce que le gouvernement critique son propre exercice et, d’autre part, qu’on ne peut non plus s’attendre à ce que les représentants de la francophonie canadienne ne viennent attaquer leur principal bailleur de fonds.
Si on avait un souhait à faire sur cette question, ce serait que le gouvernement réalise que des consultations préalables pour tâter le pouls de la population, c’est bien, mais qu’il serait fantastique qu’il ne s’arrête pas là. On souhaiterait que le gouvernement produise une ébauche de son plan d’action puis qu’il retourne à nouveau devant cette même population pour obtenir ses réactions et qu’il fasse les ajustements nécessaires.
Mais ça, ce serait trop proche de la démocratie directe. Il faut plutôt s’attendre à un plan concocté par des hauts fonctionnaires et des attachés politiques qui répondra à certains impératifs politiques et aux modes du jour. Un plan qui pourrait même servir de plateforme électorale pour le parti conservateur lors des élections qui s’en viennent. Pas plus!