L’autre jour, comme tous les jours d’ailleurs, depuis que je suis partie, je regardais le temps qu’il faisait chez vous, à Yellowknife, et qu’elle ne fut pas mon effroi de réaliser qu’il faisait un petit (…) 44 degrés sous zéro! Mon dieu! Pourvu qu’il ne vente pas, me suis-je dit! Et j’ai alors réalisé que quand il fait aussi froid, l’air ne bouge pas beaucoup, fort heureusement. J’ai vraiment ressenti une grande solidarité avec vous, ce matin-là. Pendant que vous vous demandiez si votre voiture allait décoller, ici, à Québec, on faisait face à des menaces de pluie verglaçante (tiens, ce mot n’est pas dans le dictionnaire intégré au logiciel!), de grésil, de grêle, de neige, de pluie. Bref, on nous menaçait des pires maux de la terre, sans pouvoir y mettre un nom, ou sans pouvoir vraiment les qualifier, ces maux. Au secours!
Depuis que je suis déménagée, j’ai réalisé que mes saisons intermédiaires avaient augmenté d’au moins un mois de chaque bout, soit un mois de plus de printemps, et un mois de plus d’automne. Par contre, l’hiver ici est vraiment difficile, même s’il n’est pas aussi long que le vôtre, car on ne sait jamais ce qui nous pend au bout du nez.
Mais ce n’est pas le seul endroit où le climat fait des siennes.
La semaine dernière, je suis allée passer une semaine à Cuba, histoire de couper un peu l’hiver. J’ai donc profité des rabais intéressants en cette période de l’année, pour aller, du moins de j’espérais, aller me tremper les pieds dans la mer chaude et respirer un peu d’air salin, en lisant un bon polar à l’ombre. La seule qui se soit réalisée, dans ma dernière phrase, c’est le polar. En effet, pas de mer chaude, car de grands vents refroidissaient considérablement la température. Quand à l’air salin, on s’est contenté de le respirer dans la chambre, pendant au moins 3 jours complets, en raison des pluies diluviennes qui se sont déversées sur nous. Faut dire que la vue des parapluies fournis dans les chambres ont attiré notre attention dès le départ. On espérerait plutôt voir de la crème solaire fournie, pu un parasol, mais pas un parapluie, Mettons que ça augure plutôt mal.
Et nos craintes étaient justifiées. Donc, des pluies diluviennes ont déferlé, et il ventait tellement que les grandes branches des palmiers étaient à la verticale, sans compter celles qui se sont retrouvées au sol, cassées. Je n’aurais pas voulu me retrouver sur un bateau! La plus belle journée, ça été la dernière. Mais on partait! Que voulez-vous? On achète un voyage, pas de la température, bien que de plus en plus, les gens magasinent du beau temps. Mais on reste tout de même à la merci des éléments, et quand ils se déchaînent, gare! Heureusement que la bouffe était excellent, on a fait taire nos frustrations en mangeant, ce qui n’est pas nécessairement conseillé pour la taille, mais bon! Ça compense!
Et là, que je suis à écrire cette chronique, le temps s’est déchaîné ici aussi. On nous avait bien averti, depuis deux ou trois jours. On nous annonçait cette tempête et on nous prévenait. À tel point, que plusieurs écoles étaient fermées ce matin, même si la tempête n’était pas encore commencée. Mais là, c’est vraiment parti. Il y a une heure, tout était calme, et tout à coup, bang!, comme un coup de feu, c’est parti, c’est le blizzard. On ne voit ni ciel ni terre, et ça va durer au moins jusqu’à demain après-midi. Comme on est vendredi, ce n’est pas si mal, quoique les gens vont prendre un temps fou à regagner la chaleur de leur foyer, où ils pourront tranquillement s’installer et préparer leur fin de semaine du Super Bowl. Et sur ces bonnes pensées, je vous laisse. Je dois sortir un peu, mais ne vous inquiétez pas pour moi, je serai vite de retour. Et j’espère que le temps s’est radouci, chez vous!
Juste un tout petit mot. Quand j’étais à Yellowknife, j’avais rencontré des ingénieurs qui venaient tester des voitures dans le Nord, en hiver, pour constater leur capacité de démarrer par grand froid. J’imagine que ça doit se faire encore pour certaines marques. Je ne peux malheureusement pas vous donner les résultats de ces essais. Mais on sait pourquoi ils avaient choisi Yellowknife.
Et la morale de l’histoire, c’est que rien n’est parfait, en tout cas pour la température!
Bonne fin de semaine!