Plus les mois passent, plus les coûts du projet de construction d’un pont enjambant le fleuve Deh Cho augmentent. En fait, depuis le début du projet, ces coûts ont presque triplé, passant de 60 à 160 millions de dollars.
Il est évident que l’importante croissance économique dans l’Ouest, jumelée aux importantes constructions olympiques en Colombie-britannique, sont des facteurs responsables de cette hausse. Si on ne prévoit pas de ralentissement économique en Alberta, on sait cependant que les travaux de construction d’infrastructures pour les Olympiques de Vancouver seront terminés d’ici deux ans. Sans ce facteur exerçant une pression à la hausse sur la demande en matériau de construction, donc une pression à la hausse sur le prix, le projet de construction du pont pourrait se retrouver dans un contexte économique plus favorable.
La solution est donc simple pour éviter que ce pont ne devienne un éléphant blanc nordique : retarder le début des travaux de construction. Le problème dans cette solution, c’est que le public n’a aucune idée du type de contrat signé à la sauvette et à l’insu du public entre le gouvernement et les promoteurs du projet du pont. Face à un engagement monétaire de plusieurs millions de dollars par le gouvernement territorial, il s’agit d’une situation intolérable. Il est donc à espérer que la vérificatrice générale du Canada répondra favorablement à la demande de la députée de Hay River Sud et se penchera sur cette affaire.