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le Vendredi 29 février 2008 0:00 Éducation

Fondation Indigo pour l’amour de la lecture: L’école SAMS a besoin de nouveaux livres

Fondation Indigo pour l’amour de la lecture: L’école SAMS a besoin de nouveaux livres
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Les livres sont désuets, en mauvais état et ils ne répondent pas aux intérêts des jeunes élèves. C’est le constat que fait Andrew Stuhl, employé à la bibliothèque de l’école Sir Alexander Mackenzie School (SAMS) d’Inuvik.

Constatant la situation précaire de sa bibliothèque, l’établissement scolaire, qui comporte un important volet d’immersion francophone, a décidé, sous l’initiative de la mère d’un élève, de poser sa candidature pour l’une des dix subventions de 150 000 $ que la Fondation Indigo pour l’amour de la lecture décerne à chaque année, depuis 2005, pour des écoles qui ont un grand besoin en nouveaux livres. La grande majorité du temps, les écoles se contentent de remplir les formulaires écrits pour faire la demande à Indigo-Chapters. L’école SAMS a choisi de donner un cachet de plus à son dossier de candidature en présentant aussi une capsule vidéo d’autant plus qu’elle pouvait compter sur l’expertise dans le domaine d’un de ses enseignants.

Hugues Latour, prof de la classe de 5e et 6e année du programme d’immersion francophone, possède sa propre compagnie de production vidéo depuis plusieurs années et il a accepté volontiers de s’impliquer dans le projet.

Celui-ci a conçu de A à Z la petite capsule d’environ six minutes qui présente des images d’Inuvik, de son école, de ses élèves et différents témoignages sur la réalité de la bibliothèque scolaire. « Je l’ai réalisé, je l’ai produit et je l’ai monté. […] J’ai fait plusieurs documents comme ça dans le passé. Des films, des vidéoclips en 16 millimètres, en 35 millimètres, en DV, en HD », a affirmé Hugues Latour.

Une bibliothèque désuète

À première vue, lorsqu’on pénètre dans la petite bibliothèque, l’endroit semble accueillant et on y retrouve des livres en abondance. Mais c’est quand on jette un regard plus en profondeur à la collection de livres qu’on constate que l’école à un besoin criant à ce chapitre. « La plupart des livres proviennent des années 1950 et 1960. Il n’y a pas de problèmes au niveau de leur valeur historique, mais c’est lorsque que vient le temps pour les élèves d’apprendre des choses sur des événements actuels et avoir de l’information sur ce qui se passe en ce moment et sur ce qui va affecter leur futur, c’est très difficile de trouver du matériel qui va rejoindre leurs intérêts », a expliqué Andrew Stuhl. La conséquence est que les jeunes délaissent leur bibliothèque. « Nous réalisons que beaucoup de notre matériel reste dans les étagères et ça ne devrait pas être le cas. Les livres devraient être en possession des enfants, dans les classes, dans les familles, mais c’est difficile avec du matériel si dépassé », poursuit le responsable.

Autre problématique selon M. Stuhl, les livres sont en mauvais état. « Nous voyons des livres brisés avec des pages déchirées. Ça peut arriver dans une bibliothèque, mais, ici, nous en avons beaucoup. La majorité de nos livres sont en mauvaise condition ».

Cette situation entraîne un effet pervers, ajoute-t-il. « C’est un problème majeur quand vient le temps d’éduquer les élèves à faire attention à du matériel de la bibliothèque. Quand il voit quelque chose en mauvais état, ils se disent que c’est normal. Et quand nous avons des livres neufs, ils n’ont pas le réflexe d’en prendre soin ».

Pour toutes ces raisons, Andrew Stuhl croit que l’école SAMS a de bonnes chances de se voir octroyer la bourse d’Indigo-Chapters. Les écoles récipiendaires devraient être connus en avril. Mentionnons que l’école catholique Weledeh, de Yellowknife, a remporté l’an dernier un montant de 150 000 $ sur trois ans en participant au même concours.

Il n’a pas été possible d’obtenir les commentaires de la directrice de l’école SAMS, Janette Vlanich, concernant la situation de sa bibliothèque.