Dans la foulée de son Assemblée générale annuelle qui aura lieu le 5 avril, certains pourraient remettre en cause la pertinence du Regroupement des parents francophones des TNO (RPF). L’organisme n’a pas été très actif ces dernières années et l’implication bénévole des parents fut minime. D’ailleurs, que ce soit dans le dossier récent de l’éducation francophone à Fort Smith ou des agrandissements aux écoles Boréale et Allain Saint-Cyr, le RPF n’a pas été un joueur important.
Malgré cet argumentaire à première vue défavorable, le RPF doit rester. Il ne faut pas opter pour la voie facile de l’abolition. Sa disparition constituerait un recul majeur pour la communauté franco-ténoise. Au contraire, il faut trouver un moyen de lui redonner l’élan, élan qu’il a perdu lorsque que l’APADY a été créée en 2003, causant une division des forces. L’APADY est une organisation efficace, mais elle ne peut pas jouer un rôle à la grandeur du territoire.
C’est vraiment au RPF de remplir ce mandat de veiller à ce que tous les outils soient en place pour développer ou maintenir une éducation en français de qualité pour nos enfants peu importe l’endroit aux TNO. Qui sait? Un RPF fort aurait pu faire une différence en donnant un support externe et une motivation supplémentaire aux parents de Fort Smith dans leur bataille pour l’obtention d’une école francophone. Et c’est sans oublier que le RPF joue un rôle primordial de liaison à l’échelle du pays avec le Conseil national des parents francophones. Il ne faut surtout pas se couper des réalités minoritaires des autres provinces et territoires. Mais sa pertinence repose aussi sur la participation des parents. Il n’est pas évident pour eux de s’investir dans des enjeux territoriaux plus larges alors qu’ils ont bien d’autres préoccupations plus locales avec leurs enfants et l’école. Espérons seulement que l’assemblée à venir sera l’occasion de refaire le plein d’énergie et que la douzaine de parents attendus sur place embarquent dans la galère et redonnent de la vigueur à l’organisation.
