La Commission scolaire francophone (CSF) devra se trouver un nouveau directeur général alors que celui qui en poste actuellement, Paul Thériault, a signifié sa volonté de quitter en mars.
Il devrait cependant continuer d’occuper ses fonctions jusqu’à la fin juillet, question de donner le temps à la CSF de lui trouver un remplaçant et d’assurer une transition adéquate.
Paul Thériault a avancé des raisons avant tout professionnelles pour expliquer sa décision. Il précise que cette première expérience comme directeur général d’une commission scolaire n’a pas vraiment répondu à ses attentes. « C’est un rôle d’administrateur au maximum qui ne touche pas beaucoup à la pédagogie. Pour moi, c’est d’être dans l’école parmi les jeunes qui est l’endroit où je suis le plus heureux et où je me trouve le plus efficace », a-t-il informé.
En trente ans de carrière, M. Thériault avait toujours travaillé comme enseignant et directeur d’école avant d’accepter ce nouveau défi à la direction de la CSF en juillet 2007.
Depuis son entrée en poste, le directeur général a consacré beaucoup d’énergie sur des dossiers politiques comme les projets d’agrandissement des écoles francophones de Hay River et Yellowknife. Sans avoir été une raison majeure motivant son départ, Paul Thériault ne cache pas que le peu de développement dans ces dossiers et la lenteur des négociations avec les hauts fonctionnaires du ministère de l’Éducation n’ont pas été faciles.
« Il y a beaucoup de grandes démarches qui s’en viennent pour la CSF, des aspects très importants qui touchent des questions politiques et administratives. Pour moi et, après discussions avec les commissaires, il serait préférable pour tous les intervenants d’avoir quelqu’un qui pourrait tenir ça à cœur à 110 % », a-t-il révélé.
« Une décision personnelle »
Le président de la CSF, André Légaré, est certes déçu du départ de son directeur général, mais dit comprendre la situation. « C’est une décision d’ordre personnel. Il veut réorienter sa profession dans une autre direction et on respecte sa décision », a-t-il déclaré.
Le comité de sélection de la CSF devra donc procéder au recrutement d’un directeur général pour un deuxième printemps consécutif. L’été dernier, son prédécesseur Gérard Lavigne avait décidé de prendre sa retraite après cinq années de service à la direction.
C’est donc dire que la commission scolaire se retrouvera avec un troisième directeur général en douze mois. Malgré cette apparente instabilité, André Légaré avance que tous les dossiers chauds touchant l’éducation francophone aux TNO ne devraient pas s’en trouver trop perturbés, surtout avec les périodes de transition qui sont prévues pour bien assimiler les fonctions.
« On souhaite que le candidat ou la candidate puisse rentrer en poste dès la fin juin ou début juillet pour avoir cette période intérimaire », a conclu M. Légaré.
Pour sa part, Paul Thériault ne sait pas encore à l’heure actuelle ce qu’il compte faire après ce passage à la direction de la CSF. Un retour en Saskatchewan où se trouve sa famille demeure une possibilité.
