Les 5 et 6 avril derniers, l’ensemble de la Commission scolaire francophone des TNO (CSF) s’est retrouvé à Hay River pour une réunion de planification. La direction ainsi que les commissaires de Yellowknife et ceux de Hay River ont eu la chance d’interagir sans l’intermédiaire de la téléconférence pour préparer une année 2008-2009
« Ce n’était pas une retraite de prise de décisions, a expliqué le directeur général de la CSF. Nous avons fait part aux commissaires de nos considérations financières en déterminant le budget de l’année scolaire 2008-2009. Nous nous sommes penchés sur certains dossiers spéciaux comme l’équipement de vidéoconférence et l’organisation du Baccalauréat International (IB) ». Selon Paul Thériault, ce premier dossier a bien avancé. « Des démarches ont été faîtes auprès des fournisseurs pour garantir qu’un système soit opérationnel dans les deux écoles pour la rentrée 2008. Il y a toujours des imprévus techniques, alors nous souhaitons que tout soit fonctionnel pour le 28 août », a-t-il dit.
Un nombre révisé
Un sujet d’importance s’est immiscé dans cette réunion. Inquiétée il y a un mois par une lettre du ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, la commission a récemment vérifié ses chiffres clarifiant la provenance des élèves de l’école Boréale. En effet, dans sa correspondance du 13 mars 2008, Jackson Lafferty soulignait que selon des documents fournis par l’école, 65 % des élèves de l’école Boréale n’étaient pas des ayants droit. Stupéfaite d’une telle déclaration, la commission a scruté ses dossiers d’admission pour se réconforter et contrecarrer ces informations soi-disant internes. Après cette retraite où un avocat, Me Lepage, a présenté des avis d’ordre juridique à la CSF entre autres sur cette question, Paul Thériault est en mesure d’affirmer que tous les élèves de l’école Boréale sont des ayants droit conformément à l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés et aux statuts de la CSF. « Les critères d’admission ont été vérifiés pour les élèves des classes de 1re en montant. Selon la charte, un enfant devient un ayant droit s’il a effectué une partie de ses études dans une école francophone. À l’école Boréale, tous les élèves sont en mesure d’exercer leurs droits », a expliqué Paul Thériault. Pour compléter son raisonnement, le DG a assuré qu’on peut compter sur moins que ses dix doigts les élèves qui ont été admis depuis la création de l’école via la politique propre à l’établissement qui stipule que 20 % des nouveaux inscrits peuvent ne pas posséder d’antécédent francophone.
Boîte à sardines
Par ailleurs, M. Thériault a affirmé que la CSF était sur le point de connaître l’option retenue par le ministère concernant une solution temporaire au manque d’espace pour la rentrée 2008 à l’école Boréale lors d’une rencontre prévue le 8 avril. Rappelons que les options sur la table à l’heure actuelle sont les recours aux classes portatives ou le déménagement de certains groupes dans d’autres écoles de Hay River. En effet, le DG de la commission assure qu’au moment où ces lignes seront publiées, la décision définitive du gouvernement sera connue. « Ce n’est pas nécessairement la réponse attendue que nous allons recevoir, mais au moins nous aurons une réponse, et connaîtrons les prochains pas que l’on pourra prendre. »
Depuis quelques jours, le Comité d’action des parents (CAP) de l’école Boréale désire porter son soutien à la cause de l’école. Lors de leur réunion du 3 avril dernier, les parents ont décidé d’écrire une lettre au ministre et au vice ministre de l’Éducation pour démontrer leurs inquiétudes face au manque d’espace qui surviendra en septembre prochain. Une membre du CAP, Trisha Rymhs a expliqué à L’Aquilon que plusieurs élèves allaient intégrer le secondaire l’année prochaine et que l’espace attribué à ces classes ne conviendra pas à un enseignement efficace. « Ce n’est pas respectueux pour les élèves et pour les professeurs non plus. Être comprimé comme dans une boîte à sardine n’aide pas au développement. Avec cette lettre, nous voulons presser le gouvernement à nous tenir en haut de sa liste de priorité et démontrer notre soutien à l’équipe de travail de l’école. » Mme Rymhs a acquiescé que si la réponse du gouvernement à ce problème a été annoncée ce jeudi, il ne sera peut-être pas utile d’envoyer cette lettre. « Nous espérons une offre positive, si c’est le contraire nous modifierons notre lettre je crois bien », a-t-elle terminée.
Collaboration de Nicolas Bussière
