L’école Allain St-Cyr a pris des allures de grande salle d’exposition, le 16 avril, alors que les élèves de 4e à 9e année ont présenté leurs projets de recherche.
En parcourant les différentes classes, on pouvait constater les nombreux efforts investis par les élèves dans ce travail académique. En plus de monter des kiosques ornés d’accessoires et d’éléments d’information, les jeunes, individuellement ou en équipe de deux, devaient faire la présentation de leur projet devant trois juges. Ceux-ci attribuaient ensuite une note en fonction notamment de la qualité et de l’originalité de la présentation, la qualité de la recherche ou la capacité à bien répondre aux questions.
Cet exercice scolaire se déroulait dans le cadre des Fêtes Historica organisées par la Société des Fêtes du patrimoine des TNO. Les deux projets de l’école francophone récoltant la meilleure note se rendront à la sélection territoriale qui aura lieu à Yellowknife au début du mois de mai. La grande finale nationale se déroulera du 7 au 14 juillet à Victoria, en Colombie-Britannique.
Les élèves ont abordé une infinité de sujets lors de cette exposition comme le hockey, la crise d’octobre, la crise du verglas, le train, le Nunavut, l’or, la vie de Maurice Duplessis, la souffleuse à neige ou l’oeuvre de Bombardier.
L’équipe de Jessica Roy et Jessica Wuerth a décidé d’aborder le thème de la pollution pour ce projet. « On voyait qu’il y a beaucoup de pollution et que ce serait une bonne chose de faire le message que ce n’est pas bon pour l’environnement », ont indiqué les deux jeunes élèves.
Au kiosque voisin, Camille Rourke et Rana Jalil Aga faisaient une présentation sur les ours polaires et les conséquences du réchauffement planétaire. « Nous trouvons triste que les ours populaires sont en voie d’extinction », ont indiqué les deux élèves de 4e année, qui font littéralement la leçon au congrès américain sur la question.
Dans la classe des 6e et 7e années, le jeune René O’Reilly s’est fait un plaisir d’apprendre aux juges et au journaliste de L’Aquilon l’existence du « héros » Frank McGee. « Il était un joueur de hockey il y a comme 105 ans. C’est pour ça qu’on ne le connaît pas. S’il jouait aujourd’hui, il serait comme Gretzky ou Bobby Orr. Il a perdu un œil dans un accident. Il a reçu un coup de bâton de hockey au visage, mais il a continué de jouer au hockey. Il a déjà compter 14 buts dans un match. C’est un record que je ne pense pas qui sera battu et son équipe a gagné 23 à 2. Il s’est joint à l’armée [lors de la Première Guerre mondiale] et il a été tué en action », a-t-il raconté.
Les jeunes de 8e et 9e année présentaient pour leur part leur kiosque dans la rotonde de l’école. Marie-Ève Hamel et Ann Baribeau ont fait une présentation sur le déluge du Saguenay en 1996, une catastrophe naturelle qui a fait des dommages de 630 millions de dollars. Originaire de cette région, Marie-Ève Hamel n’avait que deux ans à l’époque et raconte que sa famille avait dû prolonger un séjour à Québec cet été-là, car la route pour le Saguenay avait été fermée pendant plusieurs jours.
Monique Rousseau, conseillère pédagogique à la Commission scolaire francophone, n’avait que de bons mots pour ce genre d’activité. « Des projets comme ça, ça réveille des intérêts et ça pousse les enfants à se questionner d’où ils viennent et à en savoir plus. Ça pousse la curiosité. Ça les fait grandir au point de vue des connaissances de leur pays », a affirmé celle qui a aussi agi à titre du juge.
Elle donne l’exemple de la jeune Nipi Kadjulik-diPizzo qui a quitté le Nunavut lorsque très jeune et qui a pu découvrir son territoire natal et renouer contact avec de la famille par l’intermédiaire de ce projet. Ou bien Cassandra Wuerth, une élève d’origine manitobaine, qui était très fière de dire qu’elle était là lors des inondations de la rivière Rouge en 1997 et qui a découvert, avec sa recherche, que son père militaire avait joué un rôle important pour limiter les dégâts à l’époque.
