En apprenant la nouvelle cette semaine à l’effet que la Commission scolaire francophone des TNO entendait poursuivre le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest au sujet de l’agrandissement de l’école Boréale, j’ai été vivement surpris. La surprise ne vient pas du fait qu’un organisme francophone se voit dans l’obligation de poursuivre le GTNO pour faire respecter ses droits. En effet, le gouvernement territorial a toujours été coupable de se traîner les pieds quand venait le temps d’offrir aux francophones des services, même quant il s’agit de services aussi cruciaux que l’éducation ou la santé.
En plus de 20 ans, on a vécu cette situation pour obtenir des écoles, pour obtenir le droit de les gérer ou pour simplement recevoir des services du gouvernement.
La surprise ne vient pas non plus du silence inquiétant du gouvernement sur cette question ou de ses réponses laconiques. En effet, il semble que depuis la dernière élection, la transparence et la responsabilisation ne soient plus des thèmes importants du gouvernement territorial. On n’a qu’à penser au dossier du pont de Providence ou aux éventuelles compressions budgétaires pour s’en rendre compte.
La surprise est plutôt venue du fait que ce soit la commission scolaire qui entreprend cette démarche. En toute humilité, j’ai trop souvent tenu pour acquis que la nature parapublique de la commission lui poserait des problèmes dans ses tractations avec le gouvernement. Je croyais que seules les organisations indépendantes de parents pouvaient efficacement tenir tête au gouvernement. Dans mon cas, la leçon est apprise. Reste maintenant à savoir si le gouvernement, lui, apprendra sa leçon. Mais ça, j’en doute!