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le Vendredi 9 mai 2008 0:00 Éducation

Garderie Plein Soleil: Pour une croissance respectueuse

Garderie Plein Soleil: Pour une croissance respectueuse
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Parée pour une autre expérience, Johanne Gagné a récemment quitté le Québec pour prendre les rênes de la Garderie Plein Soleil (GPS) de Yellowknife. Après quinze ans de travail dans le milieu des garderies et comme conseillère pédagogique, cette citoyenne du monde comme elle le dit, est arrivée avec ses deux valises et toutes ses connaissances pour porter un peu plus loin l’étendue des services dirigés vers la petite enfance francophone.

« Je dois dire que c’est un gros défi de remplacer Annie Lapierre, car elle a travaillé très fort pour amener la garderie à ce point. J’ai eu plusieurs jours de transition aux côtés de l’ancienne directrice, et maintenant je suis seule avec mon équipe depuis une semaine », a-t-elle déclaré au début du mois de mai.

Pour Mme Gagné ce n’est pas tant le fait de faire sa place qui la préoccupe, mais plutôt de veiller à ce que tout fonctionne bien et que les projets continuent de se développer. « Pour moi, il y a deux choses importantes à mettre en place en 2008, a-t-elle commenté. Il faut accueillir douze enfants en plus et se doter des services d’une cuisinière. Pour le moment, nous offrons des collations, mais les jeunes n’ont pas de repas chauds les midis. Je ne trouve pas ça très bien qu’un poupon soit déjà contraint de manger des lunchs les midis ».

Consciente que le nombre de place supplémentaire annoncé ultérieurement par la GPS était soit de sept ou de vingt, la nouvelle directrice explique que ces douze places supplémentaires sont la meilleure façon de tirer profit d’une campagne de recrutement de son personnel. « Mieux vaut embaucher toutes mes éducatrices dès septembre et d’ajuster les ratios tout de suite plutôt que d’augmenter progressivement et relancer un processus d’embauche après trois ou quatre mois. De plus, le mois de septembre coïncide avec l’utilisation optimale de l’espace du sous-sol de l’école », a-t-elle expliqué. Pour atteindre ce chiffre de 42 enfants, la garderie ouvrira donc quatre nouvelles places chez les poupons, cinq autres chez les 4 à 5 ans, et le reste des places sera ajouté aux 2 et 3 ans.

Le respect des autres

La nouvelle directrice de la garderie publique francophone se dit enthousiaste de retrouver autant de cultures différentes dans la capitale ténoise. Ayant travaillé à Montréal, elle est convaincue que la multiethnicité apprend le respect aux enfants. Pour elle, il faut se servir de la situation pour développer une bonne communication avec les parents et qu’ils aient accès à de bons services. « Il est important de soigner la qualité de l’approche avec les parents francophones, anglophones, autochtones ou autres. Le multilinguisme est un plus pour le développement des enfants. »

Johanne est persuadée qu’elle a pris une bonne décision en venant s’installer à Yellowknife. Elle l’est d’autant plus en voyant la qualité de ses éducatrices qui ne ressemblent pas au stéréotype des travailleurs blasés qu’elle a pu rencontrer au Québec. « C’est comme si la volonté d’aller dans le Nord, de s’exiler en fin de compte, égalait leur passion. Ces éducatrices ne sont pas toutes ultra qualifiées, mais on voit combien elles embarquent dans leur rôle et comme elles sont avides de connaissances et d’expériences vers la petite enfance », a-t-elle ajouté.