Deux perspectives se sont offertes la semaine dernière à la commission scolaire francophone (CSF) des TNO lorsque son directeur général, Philippe Brûlot s’est présenté à Hay River pour régler la situation de l’emplacement des classes du secondaire francophone. Tous les intervenants, les professeurs, les parents concernés, les commissaires et le personnel de direction, ont choisi entre le regroupement de trois classes dans un sous sol d’hôtel et le dispersement de l’école sur trois campus. en se préoccupant en bout de ligne du bien être des enfants. Après mûre réflexion, c’est l’option des espaces à même le Ptarmigan Inn, situé en plein centre ville et à quelques minutes à pied de l’école francophone, qui a semblé être l’arrangement le plus positif pour accommoder les élèves le plus tôt possible.
Selon Philippe Brûlot, ces trois grandes salles aménagées pour accueillir l’intermédiaire et le secondaire de l’école Boréale représentaient le seul espace distinct adéquat, pouvant être arrangé correctement pour que des cours y soient donnés la deuxième semaine de septembre. Cette option présentée par le ministère de l’Éducation, le jeudi 28 août à la Commission, est survenue au lendemain d’une réunion avec les parents d’élèves qui ont donné toute leur confiance à la CSF pour trancher sur la meilleure solution pour leurs enfants. « Nous avons consulté tout monde, déclare Philippe Brûlot, après avoir eu connaissance de cette possibilité, nous sommes allés visiter les lieux avec tous les enseignants pour avoir l’avis de tous. Par expérience j’ai penché pour ces locaux distincts. Dans ma carrière, j’ai trop vécu de cas où des classes temporaires francophones se tenaient parmi une école anglophone. Je peux assurer que lorsque vient le temps de rapatrier tout le monde sous un même toit ou dans des classes portatives adjacentes à l’école, les élèves ont beaucoup de mal à quitter l’environnement de l’école majoritaire. » Le DG cite plusieurs exemples pour illustrer les liens que les jeunes francophones peuvent établir avec l’autre entité scolaire : l’enrôlement aux équipes de sports, l’affection envers une petite amie ou un petit copain, l’atmosphère crée par un plus grand nombres d’étudiants… « Il est très difficile de concrétiser une construction identitaire dans une école hétérogène, où les enfants partagent un environnement différent de celui mis en place dans une école francophone. » Après ce pour ou contre, l’option d’investir deux classes à l’école élémentaire anglophone et une autre à l’école secondaire revenait à courir un risque énorme de perdre des élèves au cours de cette triple scission de l’éducation francophone.
Vraisemblablement les locaux du Ptarmigan seront prêts dès lundi 8 septembre. La conséquence de ce mince délai est que les élèves du secondaire de l’école Boréale, n’ont pas reçu d’enseignement en cette première semaine de septembre alors que leurs professeurs ont participé à l’aménagement de leurs futurs salles de classes temporaires. La CSF est confiante que le ministère de l’Éducation des TNO va continuer de faire son possible pour déterminer au plus vite, une solution à plus long terme pour ces étudiants francophones.
