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le Vendredi 19 septembre 2008 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Politique

Finances territoriales: La balance entre gagner plus et dépenser moins

Finances territoriales: La balance entre gagner plus et dépenser moins
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Le ministre des Finances du GTNO, Michael Miltenberger, a soumis, il y a quelques jours, des documents de consultations proposant des options de recette permettant au GTNO d’assainir sa situation financière et de générer de nouvelles recettes dès le prochain exercice financier 2009-2010. Ces documents bilingues doivent servir de référence sur les sources de revenus actuels des TNO et les différentes approches pouvant être choisis alors qu’une table ronde est organisée par le gouvernement, les 22 et 23 septembre avec 30 organisations ténoises.

Avec cette simple question en tête : « Comment le GTNO peut-il générer les recettes nécessaires au financement de programmes et services tout en gardant le coût de la vie raisonnable pour les résidents du Nord? », le nouveau ministre des Finances demande l’avis de la population et semble prêt à établir un consensus au sein de son gouvernement pour planifier son premier budget 2009-2010. Rejoint par téléphone, M. Miltenberger a avancé qu’il voulait mettre toutes les options sur la table et qu’il chercherait à trouver cet équilibre entre un territoire durable et abordable avec l’aide des Ténois. « Finalement, il y a deux options pour augmenter les recettes des TNO, on explore l’étendue de taxes possibles ou l’on accroît la population », a-t-il lancé. Pour lui, ces documents listent simplement plusieurs suggestions permettant de réaliser la vision à long terme et les buts que s’est fixés le gouvernement. « Une économie forte tout en protégeant les terres et les eaux des Territoires, et maintenant le haut niveau des services disponibles aux résidents », a-t-il récité. Alors que les recettes totales du GTNO proviennent à 75 pour cent du gouvernement fédéral, l’autre quart est accumulé grâce aux impôts (environ 220 millions de dollars) et aux recettes non fiscales (90 millions de dollars).

Dans les options de recette disponibles pour consultation, il est spécifié que la croissance économique et démographique est une bonne chose pour les TNO. En effet, en plus d’élargir l’assiette fiscale des Territoires, chaque nouveau résident des TNO (attiré peut-être par la croissance économique) permet d’ajouter 22 000 dollars au financement des territoires octroyé par le Canada pour contrer la demande croissante pour les programmes et services. La hausse des taux d’imposition va elle aussi générer de nouvelles recettes, mais ces dernières présentent le mauvais côté de la médaille, en ralentissant la croissance et en poussant les résidents à prendre des décisions concernant leur lieu de vie et leur travail. On comprend que ces questions ont rapport aux taux d’imposition concurrentiels qu’ont établis les TNO avec le reste du Canada. Ce qui favorise la mobilité de la main d’œuvre et des capitaux d’investissement vers le Nord, en concurrence directe avec l’Alberta qui elle, offre les taux d’imposition les plus bas du pays.

Une troisième option

Sensible aux questions financières, l’ex-ministre des Finances et le premier ministre des TNO, Floyd Roland a ajouté une troisième option au choix des Ténois. « Nous voulons entendre un message clair des résidents du Nord, veulent-ils voir croître les programmes et la façon dont sont délivrés les services publics? S’il n’y a pas d’appétit vers la croissance, avons-nous vraiment besoins d’aller chercher 30 millions de dollars de revenus en plus? », s’est-il questionné en entrevue, mercredi passé. M. Roland a rappelé qu’avec le dernier budget, le gouvernement avait démontré qu’il pouvait atteindre ses buts en se serrant quelque peu la ceinture, et que cela pourrait être l’avenue que les Ténois choisiront. « Les taxes sont dures à tous les niveaux », a-t-il conclu sur ce sujet.