le Vendredi 2 mai 2025
le Vendredi 3 octobre 2008 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Politique

Les candidats répondent aux questions de nos abonnés: Parti Vert

Les candidats répondent aux questions de nos abonnés: Parti Vert
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France Benoit demande :

Quelle place occupe les arts et la culture dans votre plate-forme électorale. Si vous êtes élu(e), quelles mesures allez-vous mettre en place pour venir en aide aux artistes canadiens?

Le Parti vert comprend que notre avenir et notre perception de qui nous sommes en tant que nation dépend des politiques qui assurent qu’une communauté culturelle prospère, diversifiée et socialement responsable est part entière du Canada. Nous allons poursuivre et augmenter l’appui aux institutions relevant de Patrimoine canadien : le Conseil des Arts, Radio-Canada, l’Office national du film et Téléfilm Canada. Nous allons renverser les coupures du gouvernement Harper pour les échanges d’artistes et les performances d’artistes hors de nos frontières, car il s’agit d’un aspect vital d’une diplomatie et d’une expression artistique efficace.

Doug Ritchie demande :

Est-ce que vous jugez que nous faisons face actuellement à une crise climatique? Et si oui, quelle stratégie seriez-vous prêt à appuyer pour contrer cette crise climatique?

Oui, absolument, et nos réponses aux changements climatiques ont été tièdes dans le meilleur des cas. Même ceux qui s’en disent les défenseurs ont peur de viser adéquatement. Notre stratégie commence par réaffirmer les engagements du Canada pour le protocole de Kyoto et d’accroître nos cibles à moyen et long terme. Pour y parvenir, nous devons adopter les taxes sur le carbone, 50 $ / tonne de dioxyde de carbone ou l’équivalent, d’en mesurer l’impact et, si nécessaire pour atteindre nos cibles de réduction, d’accroître la taxe à 100 $ / tonne d’ici 2020. De plus, nous devons adopter une bourse du carbone.

Léo-Paul Provencher demande :

Quelle importance votre parti accorde-t-il à la dualité linguistique canadienne?  Quels moyens est-il disposé à mettre en œuvre pour en assurer la pleine réalisation?

La dualité linguistique est intégrale à l’identité canadienne et à notre Constitution. Pourvu que cela atteigne nos communautés, elle enrichit nos vies. En 2006, le gouvernement fédéral a éliminé le Programme de contestation judiciaire. Ce programme finançait des cas types pour s’opposer aux lois et aux politiques fédérales qui violaient nos droits constitutionnels. Ce programme a permis à des groupes de défenses de l’égalité des droits à pouvoir avoir accès au système de la justice – ce qui est juste quand les gouvernements utilisent les fonds publics pour batailler dans le sens inverse. Si je suis élu, je vais travailler fort à réinstaller ce programme.

Léo-Paul Provencher demande :

Quelle importance votre parti accorde-t-il à l’apport du bénévolat et des organismes communautaires dans la dynamique de croissance et de développement social du Canada?  Quels moyens va-t-il mettre en œuvre pour appuyer ce secteur?

Des communautés vibrantes sont les endroits où les gens connaissent leurs voisins, où les rues sont sécuritaires, où le bénévolat pour le bien public est commun, et cela conduit à des sentiments d’identification, d’appartenance et de contrôle de sa destinée. Une politique gouvernementale qui traite ces objectifs comme extérieur à la croissance économique permet que des sentiments d’aliénation, d’hostilité et d’égoïsme remplacent nos valeurs communes d’antan. Ce n’est donc pas surprenant que Statistique Canada indique un déclin constant dans les heures de bénévolat des Canadiens. Le Parti vert va appuyer les familles dont un membre occupe un emploi dans des organismes charitables ou sans but lucratif.

Sylvie Francoeur demande :

Si vous êtes élu(e), qu’allez-vous faire pour accélérer le processus de négociation pour que le GTNO puisse obtenir les droits de perception des revenus de l’exploitation des ressources naturelles?

Ottawa nous a très bien vendu l’idée que peu importe ce qu’on fait, on ne sera jamais prêt. Évidemment, ils nous ont laissé prendre en charge la santé et l’éducation – parmi les fonctions les plus exigeantes d’un gouvernement – mais ils jugent qu’on est pas assez qualifié pour s’occuper de nos roches et de nos rivières. Ils ont tellement peu d’intérêt à se départir des secteurs qui génèrent des revenus. À moins qu’on soit en mesure de créer un raz de marée de bonne volonté politique pour leur arracher ce contrôle, on va simplement continuer de négocier gentiment avec eux pour leur emploi.

Suzette Montreuil demande :

Quelques compagnies canadiennes oeuvrant à l’étranger ne se comportent pas en bons citoyens corporatifs en détruisant l’environnement et en polluant. Quels mécanismes légaux seriez-vous prêt à appuyer pour que les compagnies canadiennes soient tenues responsables de leurs actes à l’étranger?

Le Parti vert négocierait une nouvelle entente multilatérale sur les droits et responsabilités des entreprises. Notre modèle serait celui de l’Union européenne où aucune loi du travail ou de l’environnement ne peuvent être en dessous des normes les plus rigoureuses des états européens. En s’assurant que toutes les entreprises du monde se plient à des normes minimales qui protègent les enfants, l’environnement et les droits des travailleurs, aucune compagnie ne gagnerait d’avantage concurrentiel en empiétant ces principes fondamentaux de responsabilité corporative.