Comme plusieurs d’entre vous, j’étais rivé au petit écran le 4 novembre dernier afin de suivre le déroulement de la soirée électorale états-unienne (sic). C’était la première fois que je regardais cette soirée électorale, étant déjà sursaturé par toutes les élections que nous avons au niveau national, provincial et territorial. Mon indifférence générale ne remet pas en question ma reconnaissance du fait que les États-Unis sont le principal partenaire commercial du Canada, mais disons que de simplement lire les grands titres le lendemain me satisfaisait.
Comme vous, ce qui m’a incité à suivre cette soirée, c’est la nature historique et symbolique de l’événement. Le candidat démocrate à la présidence, Barak Obama, possède de nombreuses qualités personnelles partagées par de nombreux candidats à la présidence tout au long de l’histoire des États-Unis. Une caractéristique lui était cependant toute particulière : il est d’origine afro-américaine. Cette caractéristique, prise dans un contexte historique et contemporain de discriminations raciales, revêtait donc un cachet très spécial. Jusqu’à la toute dernière heure, les médias se demandaient encore si le choix des électeurs allait être affecté par l’origine ethnique du candidat présidentiel.
Aujourd’hui, on connaît le dénouement : 51 % des électeurs états-uniens (sic) ont voté pour Barak Obama et l’ont élu président. Pour la première fois de son histoire, ce pays aura à sa tête un président de race noire. Et voilà pour le côté historique. Si plusieurs électeurs ont voté pour ou contre son origine ethnique, il est fort à parier cependant qu’un plus grand nombre d’électeurs ont voté pour lui sans se soucier de cela. Ce résultat électoral devient donc symbolique : peu importe ta race, tu peux aspirer aux plus grands honneurs si tu y mets l’énergie.
Reste maintenant à voir au cours des prochaines années quel impact Barak Obama aura sur l’image sordide (à mon point de vue) que projettent les États-Unis dans le monde.