La décision du gouvernement des TNO de remettre entre les mains des municipalités une certaine autorité en matière de réglementation de la vente de boissons alcooliques est une bonne chose.
Au début, je croyais qu’il s’agissait d’un exercice supplémentaire de restrictions budgétaires du gouvernement comme on en a vu dans le passé : les gouvernements transféraient des pouvoirs à des paliers gouvernementaux inférieurs, sabraient les budgets d’opération et d’autres devaient se soucier du soutien financier de ces programmes. La réforme proposée n’a pas cet objectif.
Les collectivités locales auront maintenant le pouvoir de réglementer, notamment, les heures d’opération des lieux de vente et de revente des boissons alcooliques.
L’abus de consommation d’alcool représente un fardeau social important dans les TNO. Il revient maintenant à chacune des collectivités de déterminer le type de restrictions qu’elles veulent bien mettre en place, et ce, après consultation de la population. Globalement, la quantité d’alcool vendu n’est pas liée aux heures d’ouverture des débits de boisson. En fait, c’est surtout le prix (ou la taxe qui augmente le prix) qui a un effet direct sur le volume. Mais il y a encore ce préjugé selon lequel en augmentant les heures d’ouverture des débits de boissons cela va augmenter la consommation d’alcool. Mais ce préjugé n’est pas valide, comme certaines recherches l’ont constaté.
Par contre, ces mêmes études démontrent aussi que les comportements de consommation changent avec une expansion des règlements de vente. En effet, les gens y consacrent toujours le même budget, mais lorsque les débits de boissons sont ouverts en tout temps, ils commencent aussi à boire dans des circonstances nouvelles. Ainsi, lorsque les débits de boisson reçoivent l’autorisation d’ouvrir le dimanche, la consommation du samedi devient un peu moins frénétique mais les gens continuent à boire le lendemain. Les services de police seront probablement affectés par de tels changements puisque l’accalmie du dimanche deviendra chose du passé.
Une chose importante demeure dans cette réforme, la population aura son mot à dire