La croissance ne se fait pas sans quelques pépins ont constaté les membres de l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY) réunis en Assemblée générale le 25 novembre à l’école Allain St-Cyr. Avec un accroissement du nombre de membres qui atteint les 250 % et une soixantaine d’activités réalisées l’an dernier, le conseil d’administration et la direction générale font face à un problème de taille : l’espace occupé par l’Association est trop restreint. « C’est rendu que je ne vais plus aux 5 à 7 des Je dis en français, il y a trop de monde, a expliqué le président de l’AFCY, Patrice Lapointe. Il y a parfois jusqu’à 25 personnes qui viennent à l’activité. »
En raison de ce problème de locaux trop exigus pour la tenue d’activités de rassemblement, les membres présents ont adopté une résolution qui donne le mandat au conseil d’administration d’explorer des pistes de solutions et d’agir afin de doter l’AFCY d’espaces communautaires et administratifs adéquats.
Les règlements administratifs de l’AFCY prévoient déjà qu’une telle décision relève des responsabilités du CA. « On voulait l’opinion des membres et leur appui » a précisé Roland Charest. Que ce soit seule ou de concert avec la Fédération franco-ténoise, l’AFCY peut maintenant garder ses yeux ouverts sur toutes les possibilités sur le marché.
Échec du concept de centre scolaire communautaire
La recherche de nouvelles options pour l’hébergement de l’AFCY s’inscrit dans le cadre d’un constat d’échec de toutes les activités qui ont eu lieu au cours de 10 dernières années pour tenter d’établir un centre scolaire communautaire.
« L’échec des tentatives d’obtenir un centre scolaire communautaire fait en sorte qu’il faut se donner des options différentes, a expliqué le directeur de l’AFCY, Roland Charest. Ces options peuvent nous obliger à agir vite. »
« On a un besoin immédiat pour plus d’espace » a surenchéri Daniel Dionne, membre du conseil d’administration.
Le seul point positif de toutes les études entourant les projets de centre communautaire est que l’AFCY a en main les données pour définir exactement son besoin en espace communautaire et administratif.
10 612 heures de bénévolats réparties parmi 90 bénévoles tout au long de l’année dans le cadre de plus de 60 activités, ce sont les statistiques éloquentes de la dernière année de l’AFCY. Il faut dire que les activités qui ont eu lieu dans le cadre des Jeux d’hiver de l’Arctique ont accaparé plus de 2925 heures de bénévolat.
Malgré qu’il n’y aura pas de Jeux de l’Arctique, l’AFCY veut maintenir son dynamisme de l’an dernier. « On veut organiser de nouvelles activités. On aura moins d’activités, mais qui rejoignent plus de monde » a expliqué le directeur de l’AFCY, Roland Charest.
Autre secteur important des activités de l’AFCY, Radio Taïga a été soutenue grâce à1700 heures de bénévolat.
L’AFCY veut continuer dans la même vague, mais il lui est impossible de faire des promesses puisqu’une bonne partie de son financement provient du gouvernement fédéral. « On craint des coupures avec la situation économique actuelle » a souligné Roland Charest. L’AFCY s’est dotée d’un nouveau conseil d’administration. Patrice Lapointe a été réélu président, tandis que Réjean Lefort restera le vice-président. Gilles Amyot, Éloïse Bedouet, Daniel Dionne, Yves Lavallée et Georges Lessard sont les cinq administrateurs élus.
Un partage des dossiers et des responsabilités se fera lors de la première réunion du CA prévue pour le 27 novembre.
Finalement, une motion spéciale pour changer les statuts et règlements de l’AFCY a été rejetée. Roland Charest indique cependant que la réforme des règlements administratifs sera une priorité au cours de la prochaine année.