le Jeudi 21 août 2025
le Vendredi 5 Décembre 2008 0:00 Francophonie

AGA de la FFT: Une nouvelle formule

AGA de la FFT: Une nouvelle formule
00:00 00:00

Réunis dans la salle de réunion du Tree of Peace de Yellowknife, les délégués du réseau associatif de la Fédération franco-ténoise (FFT) ont pris part, samedi, à une assemblée générale annuelle (AGA) nouveau genre : un conseil d’administration (CA) élargi le matin et une AGA expéditive l’après midi.

La notion de conseil d’administration élargi met l’emphase sur la concertation des délégués lors de la réunion du conseil. Auparavant, les membres du CA tranchaient à huit clos leurs dernières recommandations à faire en AGA. Mais cette année, tous les délégués ont pu participer aux discussions non publiques du dernier CA de la FFT. Le concept favorise ainsi l’échange d’idées au sein d’un groupe qui gagne à se concerter. « Les gens sont plus confortables à s’ouvrir à l’interne, analyse Léo-Paul Provencher, directeur général de la FFT. Certaines personnes sont plus aptes à s’exprimer devant un groupe qu’elles connaissent, plutôt que devant une réunion publique. Les discussions sont plus ouvertes et la profondeur de l’échange est bonifiée. » L’essentiel des échanges ayant lieu le matin, l’AGA de l’après-midi devient plus mécanique, alors que les propositions du CA sont soumises au vote. Sans véritable débat, la récente assise publique a donc offert une Assemblée possédant moins de contenus et où les votes à l’unanimité se sont succédé pour donner un peu plus de temps, entre autres, au rapport du directeur général, aux présentations du Collège des TNO et des accomplissements des membres du réseau. Une formule jugée efficace et qui a permis au président de l’Assemblée, Donald Violette, de se réjouir d’avoir complété l’ordre du jour avant l’heure fixée de la levée de la réunion… une première en trente ans, d’après lui.

Priorités, communications et surenchères

Les priorités 2009-2010 de la FFT, adoptées à l’unanimité, sont aux nombres de sept. Parmi elles se retrouve l’intention de travailler à augmenter les ressources du réseau associatif notamment sur le plan des communications. Pour épauler cette initiative, la FFT a proposé un plan de communication qui pourrait servir de guide pour chaque employé, membre ou représentant de la FFT. Longuement discutée en CA élargi, l’adoption de ce plan tel qu’il a été présenté en AGA n’a pas été validée. Il a été jugé que plusieurs détails nécessitaient une clarification, notamment la portée de la politique face aux porte-parole des associations locales. Dans le plan proposé, il était mentionné que lors d’entrevues et d’entretiens avec des médias, toute personne, employé, membre ou représentant de la FFT ne devra pas s’exprimer librement sur des sujets non révisés par la direction. Dans le futur, cette clause ainsi que d’autres ne devaient pas englober la notion de membre, qui se rattache directement aux associations culturelles et aux organismes représentant les parents francophones. En entrevue, Léo-Paul Provencher a justifié cette proposition par l’intention de sentir une solidarité au sein du réseau, d’élaborer une mécanique (certes pas assez défini) pour éviter les exemples négatifs. Selon lui, la diffusion d’informations fausses ou erronées peut être une erreur qui affecte toute la francophonie. « Nous voulons respecter le droit de parole et le droit d’autonomie en restant sensibles à une image corporative, il n’est pas question ici de dire quoi dire », explique-t-il.

Une autre priorité sera de fournir un service de soutien rapproché au sein du réseau. Une opportunité pour les membres qui subissent le perpétuel transit de personnel d’obtenir des ressources pour que les nouvelles recrues soient plus rapidement informées. Un tel soutien pourrait se définir par la visite régulière d’un employé de la FFT au sein des différentes communautés afin de s’assurer par exemple de la bonne tenue des livres, du fonctionnement des ordinateurs, de la bonne connaissance du milieu et du réseau associatif. Ce service de soutien pourrait aussi remédier à des situations de crise.

Lors du rapport de la direction générale, M. Provencher a mentionné que la Fédération demeurait toujours en lice pour devenir l’acquéreur de l’édifice abritant le bureau de poste de Yellowknife. La première offre de la FFT pour acheter ce bâtiment déclaré surplus par le ministère des Travaux publics du Canada n’avait pas été concluante. Mais récemment, la FFT a été invitée à reconsidérer le montant de son offre, ce qui a redynamisé sa volonté de se rapprocher des bailleurs de fonds potentiels que sont le GTNO et Patrimoine canadien. L’espace physique que représente cet édifice central au centre-ville de la capitale ténoise semble incarner la réponse adéquate aux besoins de la communauté francophone. On y voit déjà le palliatif au centre scolaire communautaire qui ne verra pas le jour à Yellowknife. Ainsi, le nouveau-né de la FFT, le Collège des TNO bénéficierait d’un lieu physique pour proposer sa formation. L’édifice accueillerait aussi les bureaux administratifs de la Fédération, et pourrait répondre aux besoins d’autres organismes francophones. De plus, la FFT estime favorable la présence du bureau de poste au rez-de-chaussée (considéré comme un locataire fiable) et l’accès à 30 places de stationnement en plein centre-ville.