L’adoption du plan de communication de la Fédération franco-ténoise (FFT), qui devait avoir lieu lors de l’Assemblée générale annuelle, a été reportée à plus tard. J’aimerais soulever quelques réflexions à cet égard.
Premièrement, mon expérience personnelle me convainc qu’on ne trouvera jamais un plan de communication qui puisse prendre en compte toutes les possibilités. On aura beau prévoir ceci ou cela, des événements se produiront qui mettront à rude épreuve tout plan de communication. Comme le mentionnait le directeur général de la FFT, « On ne peut pas prévoir les scrums* ». Et ceci n’est qu’un exemple d’événements fortuits que seule une politique de «Pas de commentaires» pourrait encadrer. Mais on sait tous la tendance normale des gens : quand un personnage public nous dit «Pas de commentaires», on assume qu’il est coupable ou qu’il cache quelque chose.
Deuxièmement, un plan de communication qui serait trop contraignant dans la fluidité de l’information transmise risque d’enrayer plutôt que de favoriser le transfert d’information. Il est vrai que le regard du journaliste face à une situation peut diverger de la vôtre : ce qui vous semble très important peut sembler trivial, et vice-versa. Mais si vous craignez tellement que le journaliste «déforme» vos propos et que vous livrez trop peu d’information, ce dernier n’aura d’autre choix que de trouver une source alternative qui deviendra la source principale de son article. Cela est vrai aussi lorsque l’information manque de précision ou ne répète que des faits déjà connus, sans nouveauté.
Finalement, en ce qui concerne la portée du plan de communication, notamment la question de l’encadrement des membres de la FFT, un tel plan n’est pas en mesure de limiter le pouvoir d’expression des membres et c’est la raison pour laquelle le plan sera étudié plus en détail. En effet, en tant qu’institutions distinctes et autonomes au point de vue légal, les associations membres ont toute la latitude d’exprimer ce qu’elles jugent opportun. Juridiquement, elles n’ont à répondre de leurs actions et de leurs paroles qu’à leurs membres.
* Un scrum (ou une mêlée de presse) survient lorsqu’une personne se retrouve soudain entourée de médias qui demandent des commentaires immédiats.