C’est dit, enfin! Les parents d’élèves du secondaire qui sont encore dans le sous-sol de l’hôtel Ptarmigan savent que, d’ici la fin de l’année scolaire, les classes du secondaire auront leur place à l’école. M. Brûlot, directeur de la CSF, a confirmé que l’option de classes modulaires semble être la plus sérieuse pour le moment. Les parents étaient d’autant plus préoccupés par la question des salles que le matin même les élèves du secondaire avaient dû être évacués de leurs locaux à cause d’une infiltration de gaz dans une conduite d’aération. Ainsi que l’a expliqué l’enseignante Mélanie Serrurier, en dix minutes tous les élèves ont quitté le sous-sol pour être rapatriés directement à l’école Boréale. La conduite maîtrisée de cette opération d’urgence a largement dévoilé le problème crucial de la salubrité des locaux provisoires à l’hôtel et le manque d’espace pour les étudiants du secondaire. D’autant que la direction de l’école et les membres de la CSF ne renverront pas les jeunes dans le sous-sol de l’hôtel tant qu’une étude sur la qualité de l’aération n’aura pas confirmé que le terrain est assaini et ne représente plus de risque pour la santé.
M. Brûlot, soutenu par la directrice de l’école et deux commissaires de la CSF, a affirmé que des modulaires pour un usage scolaire sont des structures de très haute qualité et d’excellente finition, garantissant une apparence de bâti aussi solide que le reste de l’école. Selon lui, ces installations devraient être mises en place au plus tard en février. Cependant, les intervenants ont tous déploré le manque de clarté des informations qui leur sont transmises par les pouvoirs publics. Cependant, lors de la visite du ministre de l’Éducation des TNO, une rencontre prévue à la mi-décembre devrait apporter une réponse plus détaillée et un échéancier pour l’installation des modulaires.
Aujourd’hui, l’équipe de la CSF comme celle de l’école Boréale se retrouve face à un défi stratégique extraordinaire pour négocier au mieux la quantité d’espace pour maintenant, mais aussi dans le futur, le but étant d’éviter de retourner à des négociations à court terme. Comme le souligne Sophie Call, directrice de l’école, « On ne connaît pas vraiment les intentions des pouvoirs publics, on ne sait pas s’ils visent du moyen terme ou du long terme », dit-elle, en évoquant par exemple une extension nécessaire pour bâtir un gymnase. « Nous voulons aller le plus loin possible dans les négociations », conclut-elle.
