le Lundi 23 juin 2025
le Vendredi 23 janvier 2009 0:00 Éditorial

Voici ma liste

Voici ma liste
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Tant les économistes en chef des grandes institutions financières que les premiers ministres provinciaux et territoriaux ou que les groupes de pression de toute sorte ont déclaré leurs préférences sur le budget fédéral pour venir en aide à l’économie canadienne.

Tant les sondages auprès des Canadiens que les commentaires des économistes en chef des banques canadiennes s’entendent sur un sujet : pas de diminution de taxe ou d’impôt. Le but ultime du prochain budget est d’appuyer une économie en pleine crise et non pas de faire avancer des programmes politiques. De plus, les économistes nous avertissent qu’une diminution de taxe ou d’impôt aurait pour conséquence à long terme d’accroître davantage la dette nationale canadienne. De plus, l’impact sur l’économie canadienne d’une diminution de taxe serait minime, une partie seulement de cet argent sera retournée dans l’économie : «Une partie de la baisse d’impôt sera épargnée et une autre sera dépensée dans des biens importés, réduisant ainsi son impact sur l’emploi » selon Mark Zandi, chef économiste chez Moody’s Economy.com.

Tout comme les maires, les Canadiens préfèrent que le plan de relance soit basé sur des investissements en construction, routes et infrastructures. La liste d’épicerie des maires canadiens est intéressante sur un seul point : ce sont des projets qui peuvent être enclenchés rapidement puisqu’ils ne concernent que de l’entretien et des réparations. Le revers de la médaille, c’est que cela apporte peu à l’économie du Canada à long terme. Pour 2009, de tels projets de construction en infrastructures seront nécessaires pour appuyer à court terme l’économie.

Mais il faudra aussi prévoir des projets à long terme. Le Canada devra appuyer des projets qui mettront le Canada dans une position avantageuse lors de la reprise de l’économie (prévue dans trois à six ans si on en juge certaines études). On parle ici d’investir dans les nouvelles technologies, notamment les technologies vertes. En un mot, tant qu’à investir, autant investir dans des projets qui feront du Canada une meilleure place pour y vivre, y travailler et y prospérer.

D’autres recommandations des économistes dont je me fais l’écho : il faudrait aussi alléger les conditions d’éligibilité à l’assurance-emploi en cette période difficile; on devrait éviter des exercices visant à renflouer des industries particulières; et il faudra cesser cet exercice dès la reprise de l’économie pour ne pas créer des tendances à la hausse des salaires et de l’inflation.