La période actuelle est active du point de vue des différentes rencontres territoriales qui se déroulent à Yellowknife. Enseignants des quatre coins des TNO et leaders autochtones ont tous convergé vers la capitale pour y discuter de leurs dossiers respectifs.
Une des choses qui m’a le plus frappé, c’était de revoir plusieurs visages familiers que j’ai côtoyé durant mes années à Hay River. Et surtout de constater ce petit pincement de cœur qui vient avec la réalisation que je suis passé à une autre étape de ma vie, mais que je traînerai toujours avec moi un souvenir inoubliable de cette communauté que j’ai appris à connaître et à apprécier. C’est probablement la raison pour laquelle j’ai encore tendance à vouloir m’asseoir avec Catherine et Christian lors de nos rencontres francophones territoriales.
Cette petite portion de mon vécu, je dois la chérir car elle me grandit. J’ai vécu non pas quelques jours ou quelques semaines dans une communauté autre que la capitale ténoise, mais bien plusieurs années. Assez pour comprendre la réalité toute différente des petites communautés francophones du Nord. Assez pour être sensibilisé à leurs besoins et à leurs attentes.
La même chose peut être exprimée à propos des quelques mois que j’ai vécu dans une petite communauté autochtone du Sahtu. J’entends bien des énormités sur ces petites communautés quand j’écoute les gens de Yellowknife. Ces énormités sont basées sur une méconnaissance de ces communautés, pas sur de la mauvaise foi mais simplement sur un manque d’information réelle sur celles-ci.
Or, à mon avis, c’est le partage d’expériences et de vécus qui devrait être l’élément important de ces rencontres territoriales car cela permettrait à tous de prendre des décisions qui répondent à toutes les réalités, pas simplement celle de Yellowknife.