La récente visite de Doug Ritchie à Hay River (article en page 16) pourrait jeter les bases d’un mouvement très important pour rehausser le statut et la qualité de vie dans cette ville. Si ses efforts se concrétisent et qu’un chapitre de l’organisme Ecology North voyait le jour à Hay River, on pourrait en effet assister à un changement de mentalité sur la façon dont les habitants de Hay River interagissent avec notre environnement.

Si les efforts portent d’abord sur les habitudes de consommation d’énergie et la réduction des gaz à effet de serre, on peut espérer que ce nouveau noyau de bénévoles actifs en matière d’écologie décidera un jour de s’attaquer aux infrastructures de recyclage de la ville.

Pendant les quatre années que j’ai habité à Hay River, je vivais un calvaire bi-hebdomadaire. Fraîchement arrivé de Yellowknife, j’avais l’habitude d’accumuler les matières recyclables jusqu’à la journée où je prendrais une trentaine de minutes pour aller déposer le tout aux centres de recyclage. Cette habitude s’est abruptement interrompue quand j’ai réalisé qu’il n’y avait pas de telles installations à Hay River. Pendant quatre ans, deux fois par semaine, c’est à contrecoeur que je déposais mes ordures à la rue pour la cueillette.

Depuis mon retour à Yellowknife, c’est un sac d’ordures que moi et ma conjointe produisons en une semaine. À Hay River, il n’était pas rare que ce soit trois ou quatre sacs. Et comme les ordures sont incinérées, je ne peux qu’imaginer la quantité d’ordures qui s’est transformée en fumée plutôt que d’être envoyée au recyclage.

Si un seul couple peut recycler quelques sacs à ordure par semaine, imaginez l’impact total d’un tel mouvement appliqué à l’entière population de Hay River. On est certes loin des habitudes environnementales exemplaires de plusieurs villes du Sud avec leur recyclage systématique, mais au moins ce serait un départ que de simplement offrir la possibilité aux individus d’agir pour le futur de leurs enfants.