Chaque année, depuis des millénaires, la fonte des neiges et des glaces vient perturber la vie paisible dans l’estuaire de la rivière au Foin. Il y a 50 ans, des colons trouvent l’endroit idéal pour établir un hameau qui permettra de diriger plein d’entreprises de transport vers le nord du territoire. Et depuis ce temps, on ne cesse de se plaindre.
Ce développement humain a probablement détruit plusieurs vestiges d’occupation antérieure des Dénés de la région. Je suis certain qu’on aurait découvert des reliques archéologiques démontrant que la présence de ces populations nomades n’était que temporaire. Avec assez de sagesse aux racines immémoriales, les familles dénées devaient « paqueter leurs petits » et foutre le camp avant la descente des glaces. C’est d’ailleurs la période idéale pour la chasse aux canards parmi les communautés dénées. Ça tombe bien!
Le barrage de plaintes contre la ville de Hay River évite la question fondamentale : qu’est-ce que vous foutez là, en plein sur le passage des glaces et de la crue des eaux? Question encore plus critique : pourquoi la ville continue-t-elle à délivrer des permis de construction dans ce secteur de la ville?
En effet, au moment de mon départ, il y avait encore des maisons qui faisaient leur apparition dans ce secteur de la ville.
Personnellement, quand je constate que des personnes sont responsables de leur propre misère, j’ai parfois tendance à faire la sourde oreille à leurs jérémiades. Donc, la semaine prochaine, je vais vous offrir une belle recette de soupe au canard qui nous vient de la famille de mon épouse. Un délice!