Un groupe se présente aux médias dans l’espoir d’encourager l’échange sur le futur des Territoires.
Derrière Une déclaration pour les TNO se dissimulait un groupe de personnes, et c’est par l’entremise d’une conférence de presse feutrée que les médias de la capitale ont enfin pu identifier qui avait lancé cette campagne publicitaire haute en couleur énumérant sept concepts peu réfutables sur les Territoires du Nord-Ouest. Se présentant comme des individus qui auraient mis de côté leur appartenance aux organisations qu’ils reflètent habituellement, ce groupe d’une vingtaine de personnes se dit sans meneur particulier, mais poussé par une envie de parler franchement du futur de leur coin de pays.
Tour à tour, sept membres présents de ce groupe ont présenté leur point de vue sur comment cette quête d’échange d’idées les stimulait et serait bénéfique aux résidents du Nord.
Pour Mike Freeland, le remue-méninge portant sur les possibilités des TNO qui a débuté l’automne dernier au sein de ce groupe est un excellent catalyseur pour avancer vers le futur. « Ce que nous voulons, c’est proposer au reste de la population de s’organiser et d’élaborer d’autres déclarations avec lesquelles on pourrait discuter par la suite », a-t-il lancé.
Deana Twissell, qui est né à Yellowknife, se réjouit de faire partie d’un tel mouvement : « je suis heureuse de participer à ces débats d’idées et je suis encouragé par le fait que l’on peut influencer notre futur ». Pour Graeme Clinton, il faut que la population accepte les faits qui affligent les TNO. « Je travaille beaucoup avec des statistiques, souvent ils montrent le bon ou le mauvais coté des choses. Les gens se doivent de les accepter et de travailler à partir de là. Ne cherchons pas dans le passé, mais actualisons l’image de notre condition actuelle et regardons des solutions pour l’avenir », a conseillé cet économiste. Gordon Van Tighem, qui est aussi le maire de Yellowknife, s’est dit captif de ses réflexes d’entraîneurs, clamant qu’il fallait toujours se concentrer sur l’objectif et que cette déclaration lui permettait de voir quelque chose de clair pour les TNO.
Pourtant, le but de cette démonstration, de cette déclaration, n’est pas clair si l’on en croit les réponses données par le groupe alors que les médias recherchaient une image moins floue. « Nous n’avons rien en place pour la suite sauf que de poursuivre ces discussions. Que cette déclaration face boulle de neige et que nous soyons de plus en plus à en parler », de proposer Kelly Cumming. Selon le groupe, il n’y a rien en place pour faire entériner cette déclaration ou une autre par quelque autorité, mais ils laissent à ce phénomène le soin de faire sa place et d’atteindre les sommets qu’il veut.
Après cet appel au dialogue, l’Aquilon s’est tourné vers des réactions populaires engendrées par cette déclaration. Sur le siège d’un coiffeur situé au-dessous de la salle de conférence, un homme s’est dit peu intéressé par un petit groupe de personne qui ne dit pas où ils veulent en venir vraiment. Le coiffeur lui-même, Henry White, s’est exclamé : « S’ils veulent mon avis, ils n’ont qu’à venir me voir. Les TNO ne vont pas bien, dans quatre ans Yellowknife sera une ville déserte. Avec la crise économique et la hausse constante des prix des loyers, les gens sont de plus en plus nombreux à quitter la ville ». Interrogé sur l’état de son commerce, M. White a dit perdre des clients chaque mois. « Il y a au moins 400 personnes qui ont quitté la capitale depuis le mois de janvier. Au lieu de parler, il serait peut-être temps de s’occuper de mettre des lois en place pour empêcher que certaines personnes face ce qu’elles veulent sur le dos des autres. Je parle de la petite famille des propriétaires qui font ce qui veulent avec les loyers de leur locataires. » Cette situation dénoncée par ce commerçant peut être un des éléments de dialogue recherché par le groupe, en faisant miroiter la septième perspective de la déclaration qui s’énonce comme suit : Les familles et les communautés sont responsables du développement et du bien-être des gens.