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le Jeudi 7 mai 2009 16:02 | mis à jour le 20 mars 2025 10:37 Politique

Conseil de l’Arctique Une balance entre l’environnement et les possibilités économiques

Conseil de l’Arctique Une balance entre l’environnement et les possibilités économiques
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Pour une première fois, les trois territoires canadiens ont été invités à participer à une rencontre du Conseil de l’Arctique.

 

 

Depuis sa formation en 1996, le Conseil de l’Arctique n’avait jamais honoré la participation des premiers ministres des territoires canadiens. C’est un fait révolu avec cette sixième réunion, alors que les premiers ministres du Nunavut, Eva Aariak, et des TNO, Floyd Roland, ainsi que la vice-premiere ministre du Yukon, Elaine Taylor, se sont déplacés à Tromsø en Norvège, à la fin du mois d’avril en tant que membre de la délégation canadienne conduite par le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon.

Dans un communiqué conjoint des trois territoires, Floyd Roland a déclaré n’avoir jamais connu auparavant, un tel intérêt mondial pour l’environnement et les possibilités économiques de l’Arctique. « Nous habitons l’Arctique et il est important que nos voisins circumpolaires et la communauté internationale dans son ensemble entendent le point de vue des gens du Nord. Les travaux du Conseil de l’Arctique permettent de faire progresser les discussions concernant le développement de communautés viables au moyen d’investissements dans l’économie de l’Arctique et l’adaptation aux changements climatiques tout en s’assurant que le point de vue nordique est entendu dans le cadre des discussions circumpolaires canadiennes », a noté le premier ministre ténois.

La conférence sur la fonte des glaces, tenue dans la plus importante ville du cercle arctique, a été l’occasion pour les ministres des huit États et les représentants des six organisations autochtones internationales membres permanents du Conseil de l’Arctique d’émettre la Déclaration de Tromsø. Cette dernière sera présentée à Copenhague en décembre 2009 lors de la prochaine conférence des Nations unies sur les changements climatiques. Elle définie les changements climatiques induits par l’activité humaine comme étant le plus grand défi se présentant à l’Arctique, et propose plusieurs actions pour aider les communautés circumpolaires à se développer tout en respectant leur environnement et leurs populations. « Selon moi, un des énoncés les plus importants se situe au sein de l’organisation et l’administration du Conseil de l’Arctique, commente Robert Hawkins, qui a accompagné le premier ministre Roland en tant que député régulier des TNO. C’est le fait que la déclaration reconnaisse l’importance de financer adéquatement la participation des membres permanents du Conseil, afin qu’il puissent effectuer les recherches et les préparations nécessaires pour atteindre le seuil maximal du potentiel de leur contribution. »

Robert Hawkins félicite les territoires canadiens d’avoir su prendre l’opportunité de faire entendre leurs voix au niveau international. « Même si le temps n’a pas permis à M. Roland de parler devant toute l’assemblée comme c’était prévu, nos représentants officiels ont été chargés d’intégrer notre perspective aux dossiers du Canada. Le Canada se réfère à l’Arctique comme étant sa porte d’en arrière. Pour nous, l’Arctique c’est plutôt notre porte d’entrée », d’insister M. Hawkins.