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le Jeudi 7 mai 2009 16:18 Éducation

École Allain St-Cyr Dene Kede en français

École Allain St-Cyr Dene Kede en français
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Martin Deschesnes va mettre en place une adaptation francophone des programmes culturels autochtones enseignés aux élèves de l’école, et ce, dès la prochaine rentrée scolaire.

«  Le programme Dene Kede est déjà traduit en français pour la prochaine année, explique Martin Deschesnes, enseignant désigné à l’école Allain St-Cyr pour mener ce projet. Nous avons reçu un mandat de la part du ministère de l’Éducation des TNO d’intégrer le programme culturel autochtone dans notre école. Ce programme se fait principalement avec des camps, jusqu’à présent c’est la commission scolaire YK1 qui nous aidait, depuis janvier 2009, mais en anglais. »

Selon M. Deschesnes, l’aide de YK1 est très appréciée. « On est petits et en étant associés avec YK1, on peut voir comment ils font. Ils nous aident beaucoup présentement », reconnaît-il.

Des camps différents sont implantés dans l’année, selon les niveaux. Les plus jeunes restent un jour tandis que les plus âgés des élèves restent de deux à cinq jours sur un camp.

Il s’agit alors d’organiser des activités propres à la découverte de la culture dénée, à travers la faune et la végétation. Cela va de la cueillette de canneberges à l’automne, à la pêche, au piégeage du lièvre ou encore à la chasse au castor ou au caribou, suivi du dépeçage de la bête pour sa fourrure et pour sa viande. « Un camp pour des 3e et 4e années peut comprendre du traîneau à chiens, de la trappe au lièvre, dépecer l’animal, ensuite arranger du poisson fumé », détaille M. Deschesnes.

Enseignant en éducation physique et en informatique pour les classes de la 7e à la 12e année, M. Deschesnes a été allégé de 16 % de son temps pour mettre en place ce programme en français. Il a été choisi par la Commission scolaire francophone pour son expérience antérieure en animation de plein air avec des jeunes.

« Il y aura un camp d’été et un camp d’hiver en français, poursuit-il. L’an prochain, on aimerait inviter l’école Boréale à venir dans nos camps, dans trois ans on aimerait inviter les classes d’immersion aussi. Et dans quelques années on aimerait inviter d’autres provinces à se joindre à nous. »

M. Deschesnes avoue toutefois que l’intégration de Dene Kede sera progressive. Si la sortie aux canneberges est relativement rapide à organiser, c’est beaucoup plus long pour un camp d’hiver. « Il y a des équipes de consultants qui se font payer jusqu’à 5 000 $ pour organiser un camp d’hiver, poursuit M. Deschesnes. Nous, à l’école, on a choisi d’investir dans le long terme dans du matériel en tentes, en four, en matériels de pêche, de façon à l’utiliser chaque année. Ensuite, pendant un camp d’hiver, il faut être prudent si la température atteint, comme l’hiver passé, -42°C, veiller aux engelures, adapter les activités, faire attention à tout. »

M. Deschesnes va donc développer peu à peu une expertise dans ce domaine Dene Kede adapté en français, et il souhaiterait même aider YK1 avec des classes d’immersion de français.

C’est là un désir qui correspond à l’une des neuf lois dénées qui dit : Aidez-vous les uns les autres!