Cet été, de tous les organismes culturels francophones ténois, seule l’Association franco-culturelle de Hay River (AFCHR) a obtenu une réponse favorable de la part de Patrimoine Canada pour avoir une jeune recrue pendant l’été. Deux autres organismes expriment leur déception.

La réponse est arrivée le lundi 11 mai. Une bonne nouvelle pour l’AFCHR qui va pouvoir animer un camp d’été dès la fin juin. Mais une mauvaise nouvelle pour deux autres organismes culturels franco-ténois, à savoir Radio Taïga et le journal L’Aquilon.

« Cette année, j’avais fait une demande pour la radio car on avait besoin d’un journaliste capable de faire des informations et de l’animation, explique Roland Charest, directeur général de l’Association franco-culturelle de Yellowknife. Rudy Desjardins veut faire un camp de jeunes et l’aide d’un jeune aurait été la bienvenue. On va faire le camp mais c’est sûr que la radio sera affectée par ce manque de ressource. »

M. Desjardins, directeur de la programmation de la radio, confirme qu’il maintient le camp de journalisme de fin juin à mi-juillet pour les jeunes de 11 à 13 ans, mais que le manque de main-d’œuvre rendra le travail à la radio plus difficile. « On va devoir aller chercher du financement pour avoir un employé pour le camp, explique-t-il. Les coupures de budget nous pénalisent beaucoup, et j’ai appris que Patrimoine Canada a alloué un peu moins de 20 000 $ cette année pour des postes dans les TNO. L’an passé on a eu un jeune stagiaire qui s’est occupé principalement de l’animation à la radio et on essayait de faire un échange de services avec L’Aquilon pour établir quelque chose à long terme dans la réalisation des informations. »

Alain Bessette, rédacteur en chef du journal communautaire, doit lui aussi s’adapter à la réalité. « Ça complique notre tâche administrative pour trouver les budgets nécessaires afin d’obtenir le soutien important d’un étudiant durant la période estivale, souligne-t-il. C’est dommage dans le cas de la radio qui n’a pas les ressources financières pour se payer des remplacements durant l’été. »

Pour le journal, un jeune qui vient travailler de juin à août est une ressource très appréciée. Il remplit des tâches journalistiques, participe entièrement à la vie quotidienne du journal et collabore aussi avec la radio en fournissant des capsules d’information. À son tour, M. Bessette examine ses fonds et ses possibilités. « Je suis en train de regarder ma planification budgétaire pour voir si on pourrait se payer un étudiant, dit-il. Sinon on devra réaménager nos tâches internes, au détriment de la qualité de l’information. »