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le Jeudi 14 mai 2009 17:01 Éducation

La police à l’école Prévention avec les jeunes

La police à l’école Prévention avec les jeunes
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Dans son métier, Nancy Bilodeau, policière à la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) à Hay River, apprécie plus que tout de se sentir utile auprès des jeunes. Elle est d’ailleurs responsable du cours intitulé Education pour la résistance aux drogues et à la violence.

 

C’est la première fois que le cours se donne en français, grâce à la présence de Nancy Bilodeau. D’origine québécoise, cette policière bilingue rejoint depuis l’automne passé les écoles Princess Alexandra et Boréale pour parler des drogues et la violence.

Le programme, qui comprend dix leçons, se déroule selon la disponibilité de Mme Bilodeau, qui est sur appel à tout moment.

Cependant, malgré quelques reports de leçons, le plaisir de rentrer dans une école pour parler avec les jeunes est toujours renouvelé. « J’aime mon métier pour la prévention avec les jeunes, et si je peux aider alors ma job est faite », dit-elle, au retour d’une matinée auprès des élèves des classes de la 5e à la 8e année de l’école francophone.

Son orientation vers la discussion, l’écoute et la prévention puise ses racines dans des valeurs qui lui ont fait choisir sa voie. « Les femmes qui s’engagent dans la police ont le sens de la détermination, de la discipline et un goût pour la justice », raconte-t-elle, tout en retraçant son parcours qui l’a amenée à l’École nationale de police à Québec en 2003 jusque dans le Grand Nord.

C’est une région qui l’a toujours fascinée et, pour accomplir son rêve, elle demande une première mutation dans un détachement localisé au cœur de la Saskatchewan. Puis, en 2006, elle rejoint le poste de Fond-du-Lac, au nord de la province, étant ainsi l’une des premières femmes de la GRC à travailler là. Premier contact, inoubliable, avec la réalité nordique. « J’étais en poste isolé pendant un an, dans un lieu sans route, habité en majorité par des Dénés. Il y avait environ 900 personnes. J’ai été au contact d’une belle culture. » L’activité policière en elle-même était relativement calme, c’est pourquoi elle a pu s’engager auprès des jeunes en allant parler avec eux dans leurs écoles au sujet des drogues.

L’année suivante, elle prend ses nouvelles fonctions dans un environnement complètement différent. « La Loche, c’est très très dur. Il y a beaucoup de gangs, de drogue et d’alcool dans cette ville qui a une réserve, se souvient-elle. Ca t’ouvre les yeux de voir des jeunes de 16 ou 17 ans arrêtés pour des crimes sérieux, qui ont des dossiers criminels. Les jeunes ont besoin de prévention, ils ont besoin d’aide. Si je peux en sauver un sur 30, au moins c’est un de sauvé! »

Selon Mme Bilodeau, Hay River est une ville plus calme que dans son précédent lieu de travail, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de bandes criminelles aussi nombreuses et organisées que dans son précédent lieu d’emploi. Toutefois il y a de réels problèmes de drogue et d’alcool, en circulation ou consommés.