le Vendredi 28 novembre 2025
le Jeudi 21 mai 2009 16:38 Éducation

École Allain St-Cyr Un bilan émouvant

École Allain St-Cyr Un bilan émouvant
00:00 00:00

Quand il regarde les deux années passées à la direction de l’école francophone, Éric Desaulniers en tire des points forts extrêmement marquants dans sa carrière au sein de l’éducation.

 

Le mandat de deux ans prendra fin en juin. Pour Éric Desaulniers, directeur de l’école Allain St-Cyr, c’est une belle page qu’il tourne dans sa carrière au sein de l’enseignement.

« Je suis arrivé de Bonneville, en Alberta, j’ai enseigné pendant 18 ans en Saskatchewan et en Alberta, se rappelle-t-il. C’est vraiment un voyage qu’on a fait pour venir, et ici je ne me sens pas expatrié. »

M. Desaulniers est en effet venu en famille, avec son épouse et leurs trois enfants qui eux-mêmes ont été scolarisés dans l’établissement qu’il dirige. « C’est sûr que ça fait drôle de voir ses enfants à l’école où on travaille, de partir le matin ensemble. Pour des enfants, ce n’est pas facile non plus d’avoir un parent enseignant à l’école où ils vont. »

Mais l’adaptation s’est faite en douceur et, pendant deux ans, M. Desaulniers a eu tout d’abord le plaisir de découvrir la francophonie ténoise. « Ce fut magnifique de découvrir une francophonie mondiale dans l’école, souligne-t-il. J’ai des enfants qui viennent du Liban, de l’Égypte, du Rwanda, du Sénégal, j’ai aussi des enfants de militaires qui ont vécu en Norvège, en Belgique, en Russie, j’ai été au contact d’une francophonie internationale. »

Si M. Desaulniers a grandement apprécié ce contexte francophone multiculturel, il avoue cependant que les nombreux déménagements lui ont causé quelques soucis. « Le plus difficile, mais ça, c’est la réalité du Nord, c’est que les gens ne font que passer. J’en suis un exemple moi-même, dit-il. Construire une école secondaire avec une instabilité qu’on ne contrôle pas, c’est un grand défi. »

Cependant, malgré le fait que des élèves arrivent et quittent tout aussi soudainement, M. Desaulniers a pu noter une qualité de vie scolaire qu’il n’a pas vu ailleurs. « Ce matin, j’écrivais aux élèves qu’ici on est une grande famille. J’ai remarqué que les enfants s’entraident beaucoup, les plus petits voient les plus grands comme des modèles. Les élèves ont du respect pour les adultes. Et il y a une très belle complicité avec les parents. »

Passé le mois de juin, M. Desaulniers et sa famille prendront quelques vacances, leur projet familial consistant à rester dans l’ouest du Canada, sans se prononcer encore définitivement sur le lieu de vie.