le Vendredi 28 novembre 2025
le Jeudi 28 mai 2009 16:16 Environnement

PrOJET VERT L’AVENIR : Chronique d’écosurvie L’ARGENT OUI ! MAIS À QUEL PRIX

PrOJET VERT L’AVENIR : Chronique d’écosurvie L’ARGENT OUI ! MAIS À QUEL PRIX
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Si vous voulez faire capoter vos proches lors de votre prochain party de famille, annoncez-leur que vous envisagez de vivre sans argent d’ici quelques années. Vous voulez vous détacher du système capitaliste. Installez-vous confortablement et profitez de la conversation!

Voici trois questions de départ : 1) Est-ce que l’argent mène le monde? 2) Est-ce que l’argent mène MON monde? 3) Qu’est-ce qui devrait mener mon monde? Les deux premières questions sont assez simples. On peut y répondre par oui ou non. Des questions fermées. Un réchauffement pour la troisième question. 

Lorsque je remets en doute un système économique dont les traits essentiels sont l’importance des capitaux techniques et la domination du capital financier (définition de capitalisme du dictionnaire Larousse) on me regarde généralement comme si j’étais un extra-terrestre. « Tout le monde a besoin d’argent » ou « on ne peut pas vivre sans argent ». Allons dire ça à 80 % de la population mondiale qui vit avec moins de 10 $ par jour, dont à peu près 3 milliards d’individus avec moins de 2 $. Nous avons tous déjà entendu ces arguments et les contres arguments qui viennent avec. Nous avons « entendu », mais avons nous bien « compris »? 

C’est certain que c’est plus difficile de comprendre le concept de la juste distribution des biens lorsqu’on fait partie du 20 % de la population mondiale considéré comme « riche ». Nous faisons parties des « riches » parce que nous consommons 76,6 % des biens de consommation de la planète. Nous consommons 3,5 fois ce que la « classe moyenne mondiale » consomme et 51 fois plus que les plus pauvres de la planète.

Je ne pense pas que je vais faire tomber qui que ce soit en bas de sa chaise avec ces données. Nous les connaissons ces données, mais la plupart d’entre nous ont choisi de ne rien faire. « C’est trop difficile à comprendre », « de toute façon ça ne changera rien » et « si ce n’est pas moi ce sera une autre ». Je suis avec vous pour la première affirmation. Pour ce qui est des deux autres, c’est à vous de CHOISIR ce que vous voulez faire. Voici votre devoir pour la semaine afin que nous puissions mieux comprendre notre monde. Sur Internet, tapez : « si le monde était un village ». On s’en reparle.

Qu’est-ce qui devrait mener mon monde ? Ce sont les gens et leur environnement. Ma famille, mes amis, ma communauté. Lorsque cet outil qu’est la monnaie prend le dessus, moi je débarque. C’est pour cette raison que Karley et moi travaillons depuis plusieurs années à établir les bases d’une petite communauté qui serait basée sur des valeurs de respect et d’épanouissement des gens et de leur environnement.

Pour en savoir plus, contactez-moi en passant par les commentaires de la chronique au www.aquilon.nt.ca

Suggestion de lecture de la semaine : The shock doctrine; the rise of disaster capitalism, de Naomi Klein ( www.naomiklein.org )