le Mardi 22 avril 2025
le Jeudi 11 juin 2009 14:46 | mis à jour le 20 mars 2025 10:37 Santé

Chronique TNO Santé Les omégas 3: questions – réponses.

Chronique TNO Santé Les omégas 3: questions – réponses.
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Qu’est-ce que les omégas 3? Où les trouver? Pourquoi ces graisses sont-elles bénéfiques?… Vous en avez d’autres? Nous allons essayer d’y répondre.

Pourquoi parle-t-on tant des omégas 3?

On connaît bien les trois grandes familles de nutriments : glucides (sucres), protides (protéines) et lipides (gras). Au sein des lipides, différentes familles ont été identifiées, plus ou moins intéressantes au plan nutritionnel. Les oméga 3 font partie des insaturés, et plus précisément des polyinsaturés, réputés bons pour la santé.

Le gras peut-il être bon?

Les matières grasses sont une mosaïque d’acides gras, caractérisés notamment par leur saturation en atomes d’hydrogène. Plus ils sont saturés, et plus ils sont solides à température ambiante (le beurre !, gorgé à 55 % de graisses saturées)… mais plus ils augmentent le cholestérol dans le sang. Les «bonnes» graisses, dont les omégas 3, sont insaturées, mono ou polyinsaturées.

Pourquoi les omégas 3 sont-ils “essentiels“?

Les omégas 3 sont des acides gras que l’on dit essentiels, à la fois parce que l’organisme ne sait pas les synthétiser et que, par conséquent, l’alimentation doit les apporter en quantité suffisante, et aussi parce qu’ils sont indispensables au bon fonctionnement et développement du cerveau, à l’intégrité du système cardiovasculaire, etc. Un déficit en oméga 3 pourrait être déterminant pour la genèse aussi de maladies inflammatoires, de la dépression, des cancers ou de la maladie d’Alzheimer.

Y-a-t-il plusieurs types d’oméga 3?

Oui ! Les principaux acides gras du groupe oméga-3 sont : l’acide alpha-linoléique (ALA), l’acide éicosapentaénoique (EPA) ou acide timnodonique et l’acide docosabexaénoique (DHA) ou acide cervonique. Les acides EPA et DHA peuvent être synthétisés par l’organisme humain à partir de l’acide ALA, mais seulement en faible quantité. En pratique, le taux de DHA ne varie donc guère en cas d’apport augmenté en ALA

Quelles sont les sources en oméga 3?

L’alimentation aujourd’hui telle que nous la concevons couvre à peine le tiers de nos besoins, estimés à 2 g/jour. Retrouvez ces oméga 3 dans les poissons gras vivant en eaux froides. Ils sont riches en EPA et DHA. Les graines et l’huile de lin contiennent près de 58 % d’ALA : il y en a dans les noix, les légumes verts à feuilles (mâche, chou, laitue, …), etc.

Faut-il oublier tout ce qui n’est pas oméga 3?

Surtout pas ! Jouer l’alternance, olive et colza par exemple, permet d’assurer sa «dose» d’insaturées, monoinsaturées cette fois, utiles et bénéfiques elles aussi pour la santé. Sachez bien choisir vos sources de matières grasses (beurre, margarine…) en privilégiant celles qui sont naturellement riches en O3.

Correction ou supplémentation?

Les oméga 3 ne sont pas des médicaments, mais des constituants de la cellule. On corrige donc un déficit, on remet à niveau (sans supplémenter), en «mangeant» davantage d’oméga 3 via les compléments alimentaires, les aliments enrichis et surtout les aliments naturellement sources d’oméga 3.

Source : « Acides gras de la famille oméga3 et système cardiovasculaire, intérêt nutritionnel et allégations », Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, www.afssa.fr