le Mardi 22 avril 2025
le Jeudi 16 juillet 2009 15:39 | mis à jour le 20 mars 2025 10:37 Santé

Conférence internationale de la santé circumpolaire Une voix du monde

Conférence internationale de la santé circumpolaire Une voix du monde
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La santé circumpolaire n’affecte pas seulement les populations indigènes.

La présidente de l’Union internationale pour la santé (UIPS), Pamela Orr, soutient qu’il faut trouver un bon équilibre dans les provenances des sources qui alimentent une conférence aussi importante que celle qui c’est tenu du 11 au 16 juillet à Yellowknife. Ce professeur de la faculté de médecine de l’université du Manitoba est intervenue en tant que conférencière lors de la 14e Conférence internationale de la santé circumpolaire et estime que certes la population nordiques du Canada possède une très forte concentration d’individus autochtones, mais que dans plusieurs pays qui se trouvent aux deux pôles de la planète, les ethnicités indigènes ne représentent pas la majorité de la population. « En Russie, par exemple, la population sami, ne compte environ que 2 000 individus. Il est donc important que lorsque l’on parle du développement économique de ce pays arctique, qui d’ailleurs atteint des proportions sans précédent, et de comment il affecte la santé des populations humaines et de leur environnement, qu’on ne parle pas exclusivement de telle ou telle population.  » Pour elle cette dernière conférence sur la Santé est une bonne représentation de l’équilibre recherché, alors qu’elle se réfère à Nellie Cournoyea qui a ouvert la conférence avec son intervention sur le lien entre la recherche et l’action dans les régions nordiques. « Nous voulons entendre ceux qui vivent dans le Nord et apprendre de leurs connaissances, poursuit-elle. Nous voulons que plusieurs voix se fasse entendre et respecter. Bien sûr cela inclus les individus autochtones et non autochtones, ceux du Sud qui vivent l’intérêt polaire, les femmes et les hommes, les jeunes, les moins jeunes et ceux au milieu. »

Ce besoin de connaissance polaire provient, selon Mme Orr, de la réalisation que les ressources de l’Arctique deviennent de plus en plus intéressantes à extraire. Ce qui dresse la table pour l’enjeu de taille de notre prochain siècle : comment trouver la balance entre le développement économique et la promotion de la santé humaine et de l’environnement.

La présidente de UIPS s’est aussi exprimée, en entretien avec L’Aquilon, sur l’impact de la récente année polaire internationale (API) qui selon elle est l’évidence tangible que le monde prend la santé au sérieux. « Il y a 50 ans, l’API était concentré sur la géophysique de nos pôles. Aujourd’hui, il a un nombre exceptionnel de projets reliés à la santé. Cela est l’aboutissement premièrement de la curiosité scientifique, puis de la véritable attention pour les peuples polaires, et encore de l’intérêt géopolitique ainsi que des questions de souveraineté et finalement des enjeux économiques. »