Après avoir entendu plusieurs commentaires sur la décision possible du gouvernement fédéral d’établir le bureau chef de l’Agence de développement économique du Nord à Iqaluit, j’en suis venu à la conclusion que cette décision n’a que peu d’importance sur le bien-être de la population ténoise.
Je reconnais tout d’abord comme le député de Kam Lake, Dave Ramsay, que les TNO ont le potentiel d’être le moteur du développement économique du Canada au cours du prochain demi-siècle. Mais au lieu d’y voir un argument en faveur de l’établissement du bureau chef à Yellowknife, je crois plutôt qu’il s’agit d’un bon argument de vente pour situer ce bureau ailleurs qu’ici. Pourquoi?
Que ce soit en raison de mines d’or de jadis ou des mines de diamants contemporaines, Yellowknife a toujours su se tirer d’affaire économiquement grâce aux activités minières. Les possibilités d’exploitation des ressources naturelles dans le Nord sont immenses et on sait que la capitale ténoise saura toujours récolter une bonne part des retombées économiques de ces activités.
L’un des rôles d’un gouvernement est d’essayer de favoriser certaines régions plus défavorisées lorsque vient le moment de prendre une décision sur l’emplacement d’un bureau ou d’un service. Sachant que le développement économique et industriel avantagera Yellowknife de toute façon, le choix d’une autre location s’impose naturellement.
Un dernier mot maintenant sur la question de l’allégeance politique des députés nordiques. Peut-être que le choix d’Iqaluit sera basé sur un calcul politique qui avantage Iqaluit. Malheureusement, au fil des ans, j’ai pu constater que les députés affiliés au gouvernement au pouvoir représentaient parfois mal les intérêts du Nord, devant se plier à la «ligne de parti» au détriment des consensus locaux. À mon avis, il y a autant d’avantages que d’inconvénient à avoir un député du parti au pouvoir.