La Fédération franco-ténoise se réjouit de la création de l’agence CanNor. Le CDÉTNO pavoise devant les investissements en formation de la main d’œuvre.
La création d’une agence régionale de développement économique pour le Nord fait bien l’affaire de la Fédération franco-ténoise (FFT). L’organisme de représentation politique des francophones des Territoires du Nord-Ouest attendait depuis déjà un bout de temps qu’un tel bureau ouvre ses portes au Nord du soixantième parallèle.
« Les trois organismes porte-parole [francophones] des trois territoires avaient sollicité la création d’une agence de développement économique à l’égal de ce qui existe ailleurs au pays », commente le directeur général de la FFT, Léo-Paul Provencher. D’après lui, une telle agence pourra appuyer des projets de nature économique destinés aux communautés francophones du Nord.
Il souligne que dans les régions économiques canadiennes où l’on retrouve des agences similaires, les communautés francophones reçoivent leur part du gâteau. « Il y a des projets dans d’autres provinces et territoires qui reçoivent, concrètement, du financement de ces agences là », dit-il. Il relève au passage que la FFT a, elle même, déjà obtenu du financement qui provenait de l’Agence développement économique de l’Ouest alors qu’elle oeuvrait en partenariat avec des organismes francophones de cette région.
« On est heureux que l’agence soit mise en place, poursuit-il. Le gouvernement a décidé de la situer à Iqaluit, Il y a beaucoup de gens à Yellowknife qui auraient aimé qu’elle soit installée ici, j’imagine. Mais, bon il y a une agence de développement pour le Nord. Et les trois territoires, du côté des communautés francophones minoritaires du moins, font beaucoup d’efforts pour renforcir les liens de coopération entre eux. Alors, dans ce sens-là, la présence d’une agence est un véhicule potentiel de plus pour le regroupement des territoires canadiens. »
La Fédération franco-ténoise espère obtenir l’appui de la nouvelle agence CanNor dans le développement de son plan d’action pan-territorial, un projet en collaboration avec le Yukon et le Nunavut. « Les discussions sont plus qu’avancées, je dirais. Il y a une proposition concrète de déposée. »
Un autre organisme francophone, le Conseil de développement économique des TNO (CDÉTNO), se réjouit également de la création de cette agence, mais note que le budget qui y est alloué – 50 millions de dollars sur cinq ans – semble insuffisant en fonction des importants besoins des communautés nordiques.
Par voie de communiqué, le CDÉTNO fait savoir sa satisfaction quant aux investissement de 36,5 millions de dollars pour la formation de la main d’œuvre, annoncés par Stephen Harper lors de son passage à Yellowknife.
« Les entrepreneurs francophones vont pouvoir bénéficier directement de ces investissements économiques. En effet, la formation professionnelle prévue facilitera la productivité des entreprises francophones et aidera à maintenir plus facilement son personnel » déclare la directrice générale du CDÉTNO, Sylvie Francoeur dans ce communiqué.