L’école Boréale accueille sa nouvelle monitrice, Marie-Mathilde Tessier. Arrivée depuis une semaine à Hay River, la jeune fille a raconté, à L’Aquilon, les drôles de circonstances qui l’ont menée ici…
Il s’en est fallu de peu pour que l’école Boréale de Hay River ne rencontre jamais Marie-Mathilde Tessier. En fait, la jeune fille, qui s’est inscrite au programme Odyssée, n’avait jamais inclus les Territoires du Nord-Ouest dans ses choix. Il semblerait, du moins c’est l’explication la plus plausible, qu’une erreur d’initiale se soit glissée dans son formulaire. « J’avais choisi le Yukon comme première destination, Terre-Neuve et Labrador en deuxième et puis la Colombie-Britannique », explique Marie-Mathilde. Selon elle, une confusion entre les initiales de Terre-Neuve et Labrador et des TNO doit s’être produite. Elle raconte, plutôt amusée : « J’étais vraiment surprise et contente d’être prise au sein du programme, mais j’ai été encore plus surprise quand j’ai appris que c’était aux TNO ». Comme elle n’avait jamais envisagé venir aux territoires, la jeune fille a aussitôt appelé les bureaux chefs, à Québec. « La fille au téléphone m’a finalement convaincu, elle m’a dit que c’était une super belle expérience du Nord » Comme pour elle, ce qui importait c’était de vivre une expérience des communautés nordiques, elle a accepté de s’envoler tout de même vers sa destination-surprise.
Originaire de Rawdon, une petite ville dans la région de Lanaudière, au Québec, la jeune fille de 19 ans n’en était pas à son premier départ. Elle a fait ses études en sciences humaines, profil études internationales, au cégep Saint-Laurent à Montréal. « Je demeurais à Montréal la semaine et je retournais chez moi, la fin de semaine, c’est pas très loin », explique-t-elle. Au terme de ses études, elle devait accomplir un stage international de cinq semaines. Elle s’est donc dirigée vers l’Équateur. « Ça été mon premier contact avec des enfants dans des classes », évoque la jeune fille. Elle a, par la suite, suivi les conseils de sa tante qui lui a fait connaître le programme Odyssée. « C’est une belle occasion de vivre une expérience dans une école », précise Marie-Mathilde qui aspire à devenir enseignante. Elle prend donc une année de pause scolaire pour expérimenter la vie sur le terrain, elle sera ensuite apte à décider si elle poursuit ou non sur cette voie.
Elle apprécie d’ailleurs beaucoup l’école Boréale : « C’est relax! Le personnel est bien là et il n’y a pas de pression. » Elle est impatiente de voir les progrès francophones que feront les enfants, surtout ceux de la maternelle. «Sophie Gaudet, l’enseignante au préscolaire et à la maternelle m’a dit qu’à la fin de l’année, les élèves sont prêts pour les cours de français de la première année! », s’émerveille la jeune fille. Selon cette dernière, le plus grand défi, cette année, sera d’adapter les activités au niveau de langue des enfants : « Je ne peux pas faire les mêmes activités que je ferais avec un groupe du même âge au Québec, les consignes de jeux sont parfois trop compliquées à expliquer en français à un enfant anglophone. » Elle se doit de trouver des activités amusantes et faciles à enseigner.
La dynamique brunette apprécie le train de vie que lui procure Hay River. « C’est sûr qu’il n’y a pas le même nightlife incroyable qu’à Montréal, mais il y a vraiment plein d’autres choses à faire tout aussi divertissantes. » Elle s’est déjà rendu au centre récréatif, à la bibliothèque et elle a visité l’Association francophone de Hay River. La coordonnatrice du programme Odyssée l’avait bien préparée à son arrivée dans la petite ville. « C’est un endroit très chaleureux, tout le monde se salue dans la rue, c’est très cordial », apprécie Marie-Mathilde. La jeune fille a d’ailleurs célébré son dix-neuvième anniversaire à Hay River, le 15 septembre dernier. Pour l’occasion, un petit potluck entre amis lui a été organisé en cachette par sa nouvelle colocataire, Myriam, avec qui elle s’entend très bien. Comme quoi Hay River réserve bien des surprises à Marie-Mathilde!
