Le dernier rapport du Commissariat aux langues soulève à nouveau la question des services gouvernementaux dans les langues officielles, notamment des services de santé dans les langues autochtones. Il s’agit probablement d’un des plus vieux dossiers du Commissariat et cela revient pratiquement chaque année.
J’ai jeté un coup d’œil aux commentaires émis en relation avec cette nouvelle sur le site de CBC North. Évidemment, il y a eu le fameux « Taisez-vous et apprenez l’anglais ou le français! ». En tant que francophone, une telle approche ne nous étonne pas, car on s’est fait répéter une variante de ça à maintes reprises. Puis ensuite il y a eu le fameux « C’est à cause des francophones ». Celle-là me dépassera toujours. Heureusement, quelques commentaires ont bien précisé l’importance de conserver et d’appuyer les langues autochtones, un patrimoine culturel en péril dans les TNO.
En matière de droits linguistiques, j’ai souvent constaté le même problème. Plutôt que de rechercher des solutions ou de s’atteler à la tâche, beaucoup plus d’énergie est consacrée à dénigrer le groupe bénéficiaire ou à soulever des polémiques externes. À mon avis, ces tactiques ne servent qu’une fin : retarder le jour où le gouvernement devra élaborer une stratégie concrète de services en langues autochtones.
Par ailleurs, je suis extrêmement satisfait de l’accueil général des députés face au rapport du commissariat aux langues. On sent qu’il y a finalement un désir de faire bouger les choses, mais il faudra évidemment attendre des gestes concrets du gouvernement pour savoir si ces marques d’appui au processus de révision porteront fruit.