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le Jeudi 1 octobre 2009 16:44 Éducation

« Une journée dans la vie de son enfant » Diamond Jenness innove

« Une journée dans la vie de son enfant » Diamond Jenness innove
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 Pour la toute première fois, l’école secondaire DJ a accueilli les parents dans un tout nouveau format. Ces derniers ont été invités à venir vivre une soirée dans la peau de leurs enfants. Horaires en mains, ils ont pénétré l’univers scolaire au son de la cloche, mardi soir dernier.

 

Cette activité de simulation était une première à l’école secondaire. Elle a permis aux parents de prendre conscience du rythme de vie de l’école et de ses réalités. « C’est une idée de M. Paul Thériault, le directeur de l’établissement », explique Tim Borchuk, un des vice-directeurs de l’école. Il poursuit : « C’est un bon moyen d’introduire le parent aux professeurs de son enfant, à son école et à sa routine scolaire ». Le parent est ainsi apte à mieux comprendre ce qui se passe dans la vie de son enfant. Il peut aussi assister à la méthode d’enseignement de chaque professeur, prendre connaissance du contenu de l’année et de l’importance de chaque étape. La plupart des enseignants ont pris soin de présenter le matériel utilisé en classe. Ils ont aussi pu décortiquer brièvement la liste d’effets scolaires qu’ils demandent chaque année aux parents.

 

« C’était très simple à organiser pour nous, la majeure partie de l’organisation revenait aux professeurs qui devaient recevoir les parents », raconte M. Borchuk, visiblement satisfait. Le vice-président avoue avoir espéré un plus grand taux de participation. Cependant, les pannes de courant ainsi que la pluie ont probablement eu un impact sur le nombre de parents présents. « Si on compte qu’il y a 320 élèves à DJ, je m’attendais à recevoir le double de ce qu’on a eu », illustre M. Borchuk qui compte avoir reçu une bonne centaine de parents. Chaque cours durait quinze minutes, tour à tour, les parents changeaient de locaux et d’atmosphère, au son de la cloche. Un père, assis dans la classe des études sociales de Stephen Mackay, s’est empressé de savoir où était assis son fils. Un autre a demandé pourquoi la classe était si grande, le professeur a donc pu expliquer aux gens présents les difficultés que vit la classe de 12e année, cette année. « En 11e année, j’ai 25 élèves, mais en 12e année, j’en ai 36. Nous avons été obligés de doubler le local et de déplacer un professeur, nous avions un trop gros groupe.» 

 

Dans le cours d’enseignement de la langue française, l’enseignante Phyllis Gibbons a pu présenter la toute nouvelle méthode d’enseignement AIM (Accelerative Integrated Method) aux parents. Elle leur a fait une démonstration de AIM qui consiste à enseigner le français par la répétition et l’exploitation de l’intelligence multiple (visuelle, auditive et kinesthésique). « J’ai vraiment l’impression que ça marche! J’ai noté une amélioration avec mes élèves depuis le début de l’année », glisse Myriam Lachance-Bernard, la monitrice du cours. Les parents ont posé beaucoup de questions à Mme Gibbons, une mère s’est d’ailleurs questionnée sur la capacité de l’enfant de se souvenir de la langue, une fois l’école terminée. Mme Gibbons s’est empressée d’expliquer que le programme avait été mis à l’essai dans plusieurs provinces du Canada depuis quelques années et présentait, jusqu’à maintenant, des résultats très encourageants. « La partie la moins amusante du programme est la partie des gestes et de la constante répétition. Pour les enfants plus gênés c’est plus difficile, mais une fois qu’ils se rendent compte que ça fonctionne, ils changent d’idée! », s’est réjouie Mme Gibbons, face aux parents. Myriam, la monitrice, a aussi pu illustrer ce qu’elle faisait avec les jeunes, durant ses ateliers. « On fait beaucoup de jeux, tout se fait en français, mais les jeunes finissent par l’oublier tellement ils sont pris par le jeux! »

 

M. Borchuk n’écarte pas du tout la possibilité de refaire l’expérience l’an prochain.