Un nouveau mot est sur toutes les lèvres, depuis le début de la saison grippale : H1N1. Nouveau vaccin, précautions élevées et recommandations sont en place pour rassurer la population de ce nouveau fléau. Qu’est-ce que réellement la différence entre la grippe A (H1N1) et la grippe saisonnière?
De nombreuses personnes interrogées par L’Aquilon, au courant des dernières semaines, ont confié que pour elles la différence entre la grippe saisonnière et la grippe A (H1N1) était « simplement plus inquiétante à cause des médias et du gouvernement, donc rendait les gens plus prudents et qu’il devait tout simplement s’agir de la grippe habituelle. » Plusieurs se réjouissaient un peu de cette peur qui, croyaient-ils, allait peut-être leur éviter la grippe cette année. Même au magasin des vins et spiritueux de Fort Smith, le savon antibactérien ainsi que des mouchoirs étaient mis bien en évidence près de la caisse enregistreuse. « Il faut éviter d’être malade dans des petites communautés comme ici, ça se répand vite, et puis il n’y a personne pour nous remplacer au travail! », explique Mme Dottie Hawley, gérante de l’endroit.
Interrogée à son tour sur la grippe A (H1N1), le Dr. Kami Kandola, l’hygiéniste en chef du gouvernement territorial explique : « La différence entre la grippe saisonnière et la grippe A(H1N1) c’est que cette dernière touche davantage les jeunes personnes et les femmes enceintes que la grippe normale. » Elle ajoute que les complications reliées à H1N1 sont aussi plus graves, « certaines personnes se retrouvent à l’urgence, mais par chance, aucune personne n’est morte aux Territoires du Nord-Ouest ». Dr. Kandola ajoute que près de 75% des communautés ténoises ont été touchés par la grippe H1N1. Mardi dernier, près de 2500 personnes s’étaient déjà fait vacciner pour s’immuniser contre cette nouvelle souche grippale présente un peu partout sur le globe.
Dans les rapports émis par la compagnie pharmaceutique GlaxoSmithKline (qui manufacture le vaccin pour Santé Canada) concernant le vaccin Arepanrix™ H1N1, on inscrit : « Santé Canada a autorisé la vente du vaccin ArepanrixMC H1N1 en se fondant sur les résultats d’essais cliniques limités menés chez des humains en vertu d’un arrêté d’urgence délivré le 13 octobre 2009. » Ce qui a suscité la méfiance, notamment, du Syndicat national des professionnels infirmiers, en France. Dans un article paru sur leur site, ils rappellent que la nouveauté du vaccin H1N1 doit être prise en compte avant la vaccination et que chaque individu doit évaluer « le rapport risque/bénéfice». Ils n’hésitent pas à rappeler que la vaccination contre la grippe saisonnière est, pour sa part, très importante. Joanne Abraham, une citoyenne de Hay River, confie qu’une de ses amies a été fortement malade après l’injection du vaccin : « Elle souffre de la sclérose en plaques, alors son médecin l’a avisée de prendre le vaccin, car elle était plus à risque. » Souffrant de maux de ventre et de tête, ainsi que fortement ankylosée, la jeune femme a affirmé que « si ce n’était pas de sa maladie, elle ne serait pas faite vacciner. » Son neurologue lui a expliqué que dans son cas particulier, le vaccin a probablement provoqué les symptômes de la sclérose en plaques, pour une journée. Face à ces histoires plus ou moins rassurantes, le Dr. Kami Kandola répond : « Il s’agit d’une décision bien personnelle, mais personne n’est mort du vaccin, alors que de la grippe H1N1, oui. Si les gens s’informent des faits, je crois qu’il revient à chacun de prendre une décision personnelle quant à la vaccination ou non. »
Pour plus d’information, il est possible de se rendre sur le site de la compagnie pharmaceutique GlaxoSmithKline : http://www.gsk.ca/ et de sélectionner le vaccin Arepandrix H1N1, ou encore, de se rendre sur le portail du ministère de la Santé ténois : www.hlthss.gov.nt.ca/.