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le Jeudi 5 novembre 2009 15:37 Francophonie

Garderie francophone Un petit pas de plus pour Hay River

Garderie francophone Un petit pas de plus pour Hay River
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La semaine dernière, Catherine Boulanger, de l’Association franco-culturelle de Hay River, s’est rendue à Edmonton pour assister au Colloque sur le développement de la petite enfance. Une visite inspirante qui donne un nouvel élan au projet d’une garderie francophone à Hay River.

 

Le Colloque sur le développement de la petite enfance a été organisé par le Regroupement de l’Ouest et du Nord en petite enfance (RONPE). Des professionnels de la petite enfance se sont déplacés de partout pour assister aux conférences et ateliers. Pour Catherine Boulanger, ces trois jours ont été l’occasion de faire de nombreuses rencontres significatives et de s’inspirer des garderies déjà existantes ailleurs dans le Nord et l’Ouest du Canada.

Les nombreux ateliers auxquels a participé Mme Boulanger lui ont permis d’amasser une mine d’or d’informations et d’établir une liste d’organismes ressources qui pourront venir en aide au développement du projet à Hay River. « L’ensemble des ateliers m’a permis de réaliser qu’à Hay River, nous pourrions commencer un petit programme à l’AFCHR qui permettrait aux familles de renforcer l’identité francophone chez les touts-petits », confie Catherine. Par là, elle pense à ce qu’une personne pourrait organiser une activité par semaine invitant les parents à prendre conscience qu’ils peuvent avoir du support dans le développement de l’identité francophone de leur jeune : « Les parents viendraient au bureau et pourraient emprunter des ressources de la joujouthèque à la suite d’une des activités », rajoute-t-elle.

Un autre point important, Catherine Boulanger a retenu que le Comité de la garderie de Hay River pourrait voir à consulter les autres organismes qui ont déjà travaillé à élaborer un projet semblable. « Pourquoi réinventer la roue? Les autres organismes sont prêts à nous aider dans notre développement », soutient la dame. Elle donne l’exemple de la Saskatchewan qui propose des trousses intéressantes.

RONPE a aussi affirmé qu’ils tenteront de voir avec les autres provinces s’il n’y a pas un moyen de trouver des fonds qui permettraient d’appuyer les Territoires en développant un projet de formation.

Un détail a d’ailleurs marqué Mme Boulanger, « il a fallu que Hay River aille à Edmonton pour rencontrer la directrice de la garderie de Yellowknife. » Elle ajoute donc que RONPE travaille à développer une liste de contacts et de ressources pour les centres de la petite enfance.

Interviewée sur son expérience au colloque, Andrée-Anne Paradis, la directrice de la seule garderie francophone des Nunavut répond : « Le colloque nous a donné beaucoup de pistes, surtout au sujet des subventions. » À Iqaluit, les défis sont nombreux pour assurer la survie de l’établissement : isolement, climat, main-d’œuvre spécialisée et financement sont quatre tranches importantes. Les subventions gouvernementales ne suffisent pas à embaucher un nombre suffisant d’employés pour répartir les tâches de façon moins lourdes : « Ce qui donne qu’en bout de compte, les éducatrices ont une description de tâche plus élevée ici qu’au Québec. » Et la garderie n’arrive pas à fournir à ses éducatrices le même salaire qu’elles auraient, par exemple, au Yukon. « C’est donc un défi de trouver des éducatrices formées et francophones », partage Mme Paradis. La directrice assure toutefois que sur les 16 enfants de la garderie, il n’y a aucun parent qui ait démontré une quelconque déception par rapport aux services offerts. Deux des trois éducatrices présentes détiennent un diplôme approprié et la garderie travaille à son développement chaque jour. « On avance à petits pas de bébé! », illustre Mme Paradis, confiante de voir mûrir le fruit de ses efforts.