Il est très intéressant de voir des députés locaux se déplacer pour recevoir de vive voix des informations sur des dossiers cruciaux pour une partie de leurs électeurs et de leurs familles. C’est ce qui s’est produit cette semaine quand quatre députés territoriaux ont exprimé une saine curiosité sur la situation de l’école Allain Sy-Cyr.
Mon premier intérêt réside dans la volonté démontrée par ces députés de bien cerner une problématique locale. Il serait évidemment plus facile de simplement lire quelques documents de breffage émanant des ministères, de poser quelques questions à l’Assemblée puis finalement de suivre les consignes ministérielles. En se rendant sur place pour rencontrer parents et administrateurs, ces députés font montre d’un professionnalisme tout à leur honneur. Sans s’attendre à ce qu’ils deviennent des champions de la cause, on sait maintenant que leurs prises de position publiques seront drôlement mieux appuyées sur des faits.
Mon deuxième intérêt réside sur le fonctionnement du gouvernement de consensus. Trop souvent au fil des ans, j’ai été témoin de députés dont le seul intérêt était de se créer des appuis à l’interne pour éventuellement obtenir des responsabilités ministérielles. Sans ligne de parti ou de programme auquel se rattacher, leur fonction semblait de simplement revendiquer fortement pour leur circonscription puis de faire leur possible pour faire avancer leurs intérêts personnels. Or, il est rassurant de voir des députés prendre au sérieux leur position d’opposition parlementaire et de susciter un véritable débat à l’Assemblée législative. En se donnant les outils nécessaires, ils sont en mesure de poser au gouvernement des questions importantes quant aux décisions du Cabinet, un rôle primordial dans la démocratie qui nous gouverne.