Même si les artistes, les fonctionnaires, les consultants, les représentants de nombreux organismes n’ont fait que parler, le récent forum franco-canadien est une véritable percée au cœur des défis que doit relever le secteur des arts et de la culture francophone aux TNO.
Ils avaient tous l’envie de communiquer, d’échanger et de s’exprimer! Les participants du premier forum des arts, de la culture et de l’éducation à Yellowknife ont enfin eu l’occasion de partager leurs expériences, leurs opinions, leurs visions, et pour certains, leurs états d’âme. Avec, au terme de ce samedi 14 novembre, la satisfaction d’avoir fait un bon premier pas dans la bonne direction.
Sous l’initiative de l’Association franco-culturelle de Yellowknife, deux représentants de la Fédération culturelle canadienne-française sont venus animer les discussions et quelque peu façonner le déroulement de ce forum. L’un d’eux, Sylvain Aumont qui détient une expertise du développement culturel au Canada s’est bien rendu compte que les franco-ténois voulaient voir bouger les choses.
« Nous ne sommes pas arrivés en leurs disant comment faire les choses, il fallait que ça viennent des intervenants, commente le directeur du développement culturel à la FCCF. Nous avons observé une grande ouverture provenant du secteur de l’Éducation vers l’art et la culture. Et les commentaires partagés ont donné de bonnes pistes de solutions à suivre aux TNO. »
Pour Raymonde Laberge, qui représente le ministère de l’Éducation des TNO, ces trois domaines sont essentiels à la construction identitaire des individus. « Plus particulièrement à la construction identitaire francophone des élèves », a-t-elle souligné après le forum. Selon elle chaque domaine doit s’épanouir en incluant des liens avec les deux autres secteurs. « Ce forum a invité les participants à voir les liens (éléments rassembleurs) qui nous unissent et à trouver des façons de planifier des contacts, activités, et interventions entre les trois domaines. Tout le monde devrait y gagner », a-t-elle élaboré.
La journée s’est soldée sur un consensus. Il a été proposé qu’un comité arts, cultures et éducation soit élaboré pour consolider les efforts de concertation et assurer un leadership à leur développement. Si les membres de ce comité ne sont pas confirmés, il est toutefois certain qu’on veut y voir des représentants provenant de la culture, des écoles et des artistes. Sylvain Aumont estime qu’un tel comité doit se donner des objectifs, autrement dit de se doter d’un plan d’action quinquennal. « Je crois à ça, dit-il, un plan réaliste permet d’identifier les obstacles et de les contourner. »
Durant la conférence, alors que l’audience déterminait l’état de santé des arts et de la culture, il a été clamé qu’aux TNO ces secteurs n’ont pas atteint leur plein potentiel. Aux yeux de tous, un des principaux maux du dynamisme de la culture et des arts francophones est l’absence d’un lieu d’expression, de développement et de création. Pour Oscar Aguirre qui a coordonné cette rencontre, c’est un sujet qui n’est pas facile à traiter, car dans le passé, il y a eu des propositions de faites, des idées développées ici et là, mais au sein de la communauté qu’elle soit scolaire, artistique ou politique rien n’est encore clair. D’ailleurs s’il avait un reproche à faire au sujet de ce forum, ce serait qu’encore une fois, les discussion ce sont achevées sur quelque chose de vague. « La formation du comité est encore flou, on a juste laissé la responsabilité à l’AFCY d’assurer une continuité, je pense qu’on aurait pu mieux finir et se libérer de se problème de flou », termine-t-il.