Le pipeline n’est pas encore construit, mais un pas dans cette direction vient d’être franchi.
Une centaine de représentants de groupes autochtones, du monde des affaires et du gouvernement se sont réunis à Fort Liard les 25 et 26 janvier derniers afin de discuter du projet de construction d’un pipeline dans la vallée du fleuve Mackenzie.
Ils ont convenu de donner un accord de principe au projet dans une perspective d’établissement de liens de partenariat avec l’industrie afin de maximiser tant la participation des autochtones comme propriétaires de ce pipeline que pour en maximiser les retombées économiques pour la population.
Le chef de Fort Liard, Harry Deneron, présidait cette réunion. « Cela fait presque 25 ans qu’on a dit non au développement d’un pipeline. Maintenant, on s’est entendu pour aller de l’avant », a déclaré Harry Deneron.
La nouvelle de cet accord a réjoui les membres du Cabinet territorial. « Il s’agit d’un point tournant de l’histoire du Nord », a souligné le premier ministre, Stephen Kakfwi. « Lors de l’enquête de la commission Berger, les Premières nations ont indiqué que le développement devait attendre la résolution des revendications territoriales. C’est un signe démontrant à quel point on a progressé aux T.N.-O. alors que ces mêmes groupes sont prêts à assumer le contrôle du développement. »
Le texte de la résolution adoptée se lit comme suit : « Nous, les Premières nations des Territoires du Nord-Ouest, nous sommes entendus sur le principe de développer un partenariat d’affaire afin de maximiser la propriété et les bénéfices d’un pipeline dans la vallée du Mackenzie. »
Il s’agit de la première fois depuis la Commission Berger, dans les années 1970, que tous les groupes autochtones se rencontrent pour discuter du développement d’un pipeline.
Cette réunion a regroupé des représentants autochtones des six régions des T.N.-O. D’autres réunions auront lieu à ce sujet et la prochaine se tiendra à Inuvik en mars prochain. Le groupe identifira les prochaines étapes due ce projet dans un document qui sera remis au ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien.
Le ministre des Finances, Joe Handley, et le ministre des Affaires autochtones, Jim Antoine, ont participé à cette réunion. « Ce genre d’unité et de coopération permettra aux gens du Nord de s’assurer qu’ils prennent le contrôle du développement des ressources du Nord », a souligné le ministre Antoine.