En écoutant l’allocution du sous ministre du ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation et en me remémorant les discussions concernant le défraiement des frais de rencontre pour le comité de mise en place de la Loi sur les langues officielles, je n’ai pu m’empêcher d’éprouver de la fatigue face à ce manque de bonne volonté. La FFT demande un dédommagement de 40 000 $ pour le travail de son comité alors que le GTNO ne consent qu’à défrayer 10 000 $. Bon sang! En sachant que le gouvernement fédéral va se retrouver à payer la facture à même ses budgets sur les langues officielles, ce n’est pas comme si on allait enlever du pain sur la table d’une pauvre famille du Nord.
Oui je suis fatigué de ces chicanes et d’un gouvernement qui ne respecte ni ses lois, ni les ordres du tribunal.
Fatigué? Résumons un peu l’histoire de nos démêlés avec le gouvernement. Après 16 années sans progrès ou très peu de progrès, nous avons décidé en l’an 2000 de s’embarquer dans une bataille judiciaire qui a duré huit ans. On comprendra alors que la relation n’a jamais été très bonne entre le GTNO et les défenseurs des droits des francophones.
De part et d’autre, ces batailles ont créé de l’amertume et de la méfiance. Connaissant plusieurs des acteurs actuels, ces sentiments ne sont pas naturels puisque dans toutes les autres facettes de nos vies professionnelles et personnelles, nous nous comportons plutôt avec compréhension et civilité. Pourquoi quand on tombe dans le respect des droits linguistiques certaines personnes trouvent presque naturel que le gouvernement se comporte avec mesquinerie et en faisant preuve de discrimination.
Malgré toutes ces années de comportements gouvernementaux honteux, je sais pourtant que ce ne serait pas si difficile de rétablir des relations harmonieuses. Un simple geste d’ouverture sincère pourrait faire toute la différence entre une animosité qui perdure et le début d’un beau partenariat.