Deux évènements récents peuvent réjouir le chef du Nouveau Parti Démocratique Jack Layton. Le sondage Canwest/Global National du 21 novembre sur les intentions de vote des Canadiens donne au NPD leur donne 19 % d’appuis. Ensuite vient l’attaque de Madame Jeannine Krieber, conjointe de Stéphane Dion sur le leadership de Michael Ignatieff. Un événement qui ne peut que réjouir M. Layton.
Le NPD est sur une courbe légèrement ascendante depuis l’automne. Son choix stratégique de supporter le gouvernement minoritaire de Stephan Harper lors du vote du 1er octobre qui eu pour conséquence d’éviter un retour en campagne électorale a été accueilli favorablement par les Canadiens. De plus, sa bonne performance lors des partielles du 9 novembre, où son candidat dans Hochelaga a récolté la deuxième position, permettent de croire que les troupes de Layton sont vues par une partie croissante de l’électorat comme une alternative crédible aux libéraux.
Cette montée s’est donc reflétée dans les sondages. Le Nouveau Parti Démocratique a vu son taux d’appui inégalé depuis les dernières élections fédérales. Cette confiance pour la formation de centre gauche survient à un moment où les deux grands parti fédéraux peinent à solidifier leurs appuis. Notons que le 19% d’appuis a été récolté sur le dos des conservateurs et des libéraux. De fait, comparé au dernier sondage, les troupes du premier ministre minoritaire Stephen Harper affichent une baisse de 3 %, ce qui les place à 37 % et les libéraux perdent 1% pour osciller autour de 23%.
Les résultats du sondage suggèrent que les attaques lancées par les troupes libérales comme celles autour des nominations partisanes, de la gestion des dépenses publiques où des soupçons de torture, n’ont pas donné les résultats escomptés. À la lumière des résultats de sondages, la situation semble différente. La stratégie de Layton semble rapporter des dividendes. La campagne néo-démocrate contre les nouvelles taxes harmonisées de l’Ontario et de la Colombie-Britannique continue de rapporter des dividendes dans ces deux provinces.
Par la bande, notons que la sortie de Madame Krieber à l’endroit du Parti Libéral du Canada et de son chef Michael Ignatieff a tout de quoi plaire à Jack Layton. Rappelons que dans un texte publié sur sa page Facebook le 20 novembre dernier et retiré dès le 21 novembre, la conjointe de Stéphane Dion y va d’une attaque vitriolique où elle règle ses comptes avec le PLC et Michael Ignatieff. Elle y écrivait:
Le temps des choix est arrivé. Je ne veux pas que les conservateurs continuent à changer mon pays. Ils sont en train, doucement, comme n’importe quelle dictature, de transformer le monde. La torture n’existe pas, la corruption est une vue de l’esprit. Avons-nous vraiment le bon chef pour discuter de ces questions? Est-ce que quelqu’un peut vraiment écrire toutes ces insanités et nous faire croire qu’il a tout simplement changé d’idée? Pour justifier la violence, il faut avoir réfléchi sérieusement. Sinon, c’est très dangereux. Qu’est-ce qui nous garantit qu’il ne changera pas d’idée une autre fois?
Elle poursuit avec cette vision que le PLC devrait incarner: je regarde autour et il y a certaines choses qui me plaisent. Comme un parti dédié, qui ne conteste pas son chef à chaque hoquet des sondages. Un parti où la règle serait le principe de plaisir et non l’assassinat. Un parti où l’éthique du travail et de la compétence seraient respectées et où les sourires ne seraient pas factices.”
Cette sortie n’est peut-être pas une histoire avec des jambes, mais elle concorde bien avec l’idée grandissante que le PLC est un parti embourbé dans ses chicanes internes. Ajoutons à cela que pour l’électorat libéral désabusé de ces tractations, les récentes performances du NPD pourraient en convaincre plus d’un de supporter les néo-démocrates. De quoi faire sourire encore plus Jack Layton.
