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le Jeudi 17 Décembre 2009 11:57 Francophonie

Petite enfance Pour le bien être des enfants

Petite enfance Pour le bien être des enfants
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La Garderie Plein Soleil a reçu la visite d’une éducatrice québécoise qui assure faire le plus beau métier du monde.

 

Martine Gagnon s’est fait prendre au jeu de la Garderie Plein Soleil. Venue pour présenter un spectacle et fournir de nouveaux outils aux éducatrices de la garderie francophone, elle ne voulait plus partir après cette semaine d’échange, de travail et de plaisirs partagés avec l’équipe, les enfants et les parents.

Au lendemain de son arrivée à Yellowknife, Martine Gagnon a présenté à la garderie sa pièce de théâtre : Poussière de câlins. Une occasion pour les tout-petits de découvrir un univers où il existe une solution pour apaiser les émotions. « La poussière de câlins c’est une trousse de secours pour soigner les bobos du cœur, explique l’auteur de la pièce. Les enfants vivent parfois des sentiments de colère, de peur, de détresse… Un des personnages dans la pièce, Bekebobo, leur montre comment gérer leurs émotions à partir de leurs cinq sens. » Après cette entrée théâtrale, Martine Gagnon s’est immiscée au sein de l’équipe des éducatrices et a observé le fonctionnement des différents groupes de la garderie. Son but, donner aux éducatrices des outils en animations pour être certain de capter l’intérêt des enfants. « J’ai travaillé surtout sur les activités de transition à intégrer dans le quotidien, lorsque l’une ou l’autre animatrice est prise par des tâches accaparantes tel qu’un changement de couche ou le service des repas. J’ai fourni du matériel et des idées qui leur permettent de capter l’attention des enfants qui attendent. » Comme exemple, elle montre des morceaux de film bulle qui amusent les tout-petits avec leur texture et leur bruit, elle parle de plumes déposer sur la table qui faut déplacer en soufflant sans les faire tomber par terre. L’éducatrice d’expérience explique qu’il y a une foule de facteurs qui peuvent faire qu’un enfant s’ennuie, qu’il essaye d’attirer l’attention avec de drôles de comportements, ou qu’il s’isole. Si le manque de stabilité au sein d’une garderie peut être un élément majeur pour certains, d’autres enfants s’adaptent bien à tout. Elle relate qu’il faut faire découvrir les objets aux enfants par étapes. Martine Gagnon appelle cela des déclencheurs, c’est-à-dire insérer lors d’une activité, des éléments permettant d’étendre la capacité de concentration des enfants. « Si je donne un élastique à un enfant, il va jouer avec pendant quelques minutes, mais si l’élastique est dans une boîte qui elle aussi peut être dans une autre boîte, à chaque nouveau déclencheur, je stimule des minutes d’intérêt supplémentaires. Pour moi animer c’est comme recevoir chez soi : lors d’une animation de groupe, j’offre à tous les enfants un contact un à un. Ainsi, tu réussis à développer une relation plus intime avec chacun d’eux. C’est le plus beau métier du monde », rie-t-elle avant de prévenir que par contre si un éducateur n’est pas capable d’avoir du plaisir en animant son groupe, la journée sera lourde pour tous.

Mme Gagnon a aussi animé des ateliers de tam-tam avec le groupe de trois ans. Elle considère que cet instrument est exceptionnel pour embaumer l’enfant d’une bonne estime de soi. « L’enfant se développe socialement en jouant du tam-tam, il favorise sa concentration, son écoute et ses capacités motrices. Dans une activité, il a hâte à son tour où il jouera son solo. C’est fou, à 18 mois, l’enfant peut déjà faire un spectacle. Il peut taper n’importe comment et cela reste bon. C’est bien différent de la guitare ou du piano. »