Rétrospective d’une année charnière en éducation.
Les écoles francophones
Les modulaires arrivent enfin…
La rentrée scolaire 2009 se fait dans le sourire du côté des élèves de l’école Boréale grâce à l’achèvement de la construction des modulaires, à temps pour la rentrée. « Je crois que nos efforts ont été reconnus et je suis très satisfaite du travail qui a été fait pour aménager ces classes », a alors affirmé la directrice de l’école Boréale, Sophie Call. Philippe Brûlot, directeur de la CSF, et Mme Call ont toutefois tenu à préciser que la bataille n’était pas terminée. Les modulaires, bien que représentant un gain significatif pour eux, n’empêcheront pas la nécessité d’une deuxième phase d’agrandissement, dans le courant des années à venir. Outre l’arrivée de ces modulaire, l’école Boréale a présenté une équipe renouvelée grâce à l’arrivée de deux nouveaux professeurs, Lysanne Boudreau et Marie-France Bernèche, le retour de Karen Wall comme enseignante de soutien, une nouvelle concierge francophone, Susan Lalonde, ainsi qu’un peu plus tard cet automne, une bibliothécaire. Ce dernier poste est assuré par Catherine Boulanger, l’ancienne agente de développement à l’Association franco-culturelle de Hay River.
L’école Allain St-Cyr (ÉASC) a aussi vécu son lot d’événements en 2009. L’école francophone souligne d’ailleurs sa 20e année d’existence durant l’année 2009-2010.
Le 6 avril dernier, Yvonne Careen a signé son contrat pour le poste à la direction de l’école, M.Désaulniers lui a passé le flambeau dès la rentrée scolaire 2009. « Avec 20 ans d’expérience acquise auprès des deux autres commissions scolaire de Yellowknife, je me sentais apte à passer à la CSF pour assumer ce poste administratif », a partagé Mme Careen lors de la signature de son engagement de trois ans en tant que directrice.
Impliquée dans les recours juridiques pour l’agrandissement de l’établissement scolaire, elle a eu à répondre à l’interrogatoire du Maître Maxime Faille, dans le cours de l’été, en tant que présidente de l’Association des Parents Ayant Droits de Yellowknife. Me Faille a interrogé à huis clos l’APADY et la Garderie Plein Soleil. Selon le procureur, la cohabitation de la garderie et de l’école causerait le manque d’espace, ce à quoi les principaux intéressés ont répondu par la négative. « Le fait que la garderie Plein Soleil se situe dans le même lieu que l’école facilite la transition entre la garderie, la prématernelle, le primaire et le secondaire », a alors apporté Mme Careen précisant qu’il s’agissait même d’une bonne chose pour les plus jeunes de voir les plus vieux évoluer en français.
Les deux écoles francophones ont terminé l’année 2009 avec l’annonce de l’admission de deux nouveaux élèves entre leurs murs.
La commission scolaire francophone et ses défis
La Commission Scolaire Francophone (CSF) n’a pas chômée en 2009. En plus de vivre sa première élection de toute son histoire actuelle, la CSF a poursuivi son travail acharné dans les causes des modulaires pour l’école Boréale et des politiques d’admission. Son programme autochtone a subi des changements de même que, dès janvier 2009, l’implantation d’un système pyramidal a été réalisée afin d’organiser les écoles francophones et favoriser l’apprentissage des enfants.
En mars 2009, le président du moment, Rémi Payeur, a annoncé qu’il démissionnait de son poste. Le mois suivant, c’est Suzette Montreuil qui a été nommée à la tête du conseil d’administration (CA). Dans l’été 2009, le bilan de la CSF s’est révélé positif malgré sa lourdeur. « Nous avons mis au point une superbe programmation pour l’an prochain et on enregistrera une hausse du nombre d’étudiants dans nos écoles pour les deux années à venir », annonçait alors le directeur, M.Philippe Brûlot.
En septembre, en même temps que leur élaboration d’un plan pour contrer la vague de grippe H1N1, la CSF s’est lancée en élection de ses nouveaux commissaires. À deux votes du 40% de participation, la CSF a accueilli trois nouveaux commissaires : Émilie Boucher, Stéphane Gagné et Michael St-Amour. Suzette Montreuil, Michael St-John et Joël Hubert ont, quant à eux, pu renouveler leur mandat. Mme Montreuil a, dès lors, été nommée présidente officielle. La communication a alors été ciblée comme priorité indéniable au sein du CA de la CSF. Grâce à l’arrivée de Mme Boucher et de M.Gagné, l’emphase a aussi été, plus que jamais, mise sur l’importance de donner des réponses aux nombreuses questions des parents. M.Gagné a lancé, lors de son élection, que « transparence et communication seraient les chevaux de bataille » de son mandat.
Vers la fin de 2009, des députés de l’Assemblée Législative se sont levés en chambre pour questionner leurs pairs sur la situation des écoles. « Même si mon français n’est pas très bon, je peux comprendre que ça veut dire gym dans ma langue. Et ce mot se retrouve dans toutes les lettres que je reçois des parents de cette école », a déclaré le député Dave Ramsay, au sujet de l’école Allain St-Cyr, en ajoutant que l’attitude du gouvernement était déplorable.
Le collège des TNO, une entité à part entière
Initié en 2008, le Collège des TNO (CTNO) a pris une forme substantielle et bien concrète le 21 février, lors de l’annonce de sa programmation à l’école Allain St-Cyr. Le directeur d’alors, Donald Violette, a officiellement ouvert les portes du collège deux jours plus tard. Des cours de français langue seconde ont été offerts, dès la première session, par un nouveau diplômé de l’Université de l’Alberta, Étienne Brière. Le 24 mai 2009, le CTNO s’est vu obtenir sa propre identité juridique, c’est ainsi qu’il a pu mettre en place son tout premier conseil d’administration. En décembre dernier, la nouvelle tombait : M.Violette ne renouvelait pas son poste de directeur. Ce dernier revint à Éric Désaulniers, ancien directeur de l’école Allain St-Cyr de Yellowknife. Directeur général par intérim de la Fédération Franco-Ténoise (FFT), M.Désaulniers délaissera son poste dès les premiers mois de son mandat, en 2010. Richard Létourneau, président du CTNO et de la FFT, et M.Désaulniers s’entendent pour dire que la charge de travail à faire sera plus grande que celle déjà accomplie.
Immersion en français à Fort Smith
Les petits francophones en herbe de la communauté au sud du lac ont entamé leur deuxième année dans le programme d’immersion française à l’école élémentaire de Fort Smith. Marla Chassé tient toujours les rênes de cette classe comptant dorénavant 24 élèves, de la maternelle à la deuxième année. La rentrée scolaire se fait un peu plus difficilement en raison de la démission de la monitrice de langue, Helen Lefebvre, peu avant le début des classes. Mme Chassé doit donc débuter ses cours, seule à la barre. Certains parents se portent volontaires pour donner de leur temps dans la classe et, ainsi, venir en aide à l’enseignante. Dès le mois d’octobre, Krystal De Neiva Mateus, la fille de Mme Chassé revenue d’un périple en Belgique, est engagée comme monitrice. Elle avait effectué quelques semaines de bénévolat dans la classe francophone avant son embauche. À pareille date, une nouvelle francophone est engagée afin d’assurer les cours de français langue seconde à l’école Joseph Burr Tyrrell. Il s’agit d’Hélène Moïse, une Québécoise arrivée tout droit de Vancouver où elle a passé les dernières années à enseigner. La situation reprend son cours normal dès octobre du côté de l’enseignement de la langue française.
Autres petits clin d’œil
– Le Comité d’Action Parents (CAP) se démarque par son implication financière et son soutien à l’école Boréale, notamment lors de la levée du drapeau canadien anglais et français à l’école Boréale, en février dernier, lorsqu’ils ont remis un chèque Visa à chaque membre de l’équipe de l’école.
– Le cours Jeunes Entreprises, un projet pilote, notamment initié par le Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest, dans les écoles francophones, connaît un succès certain auprès des jeunes. Un voyage vers Montréal et New York est même réalisé
– En mars et juin 2009, l’école Boréale a vécu un échange étudiant enrichissant avec une classe d’Ottawa. Les jeunes de la capitale canadienne sont venus passer une semaine aux TNO à la fin mars et les élèves de Hay River se sont rendus à Ottawa la première semaine de juin.
– Des cours d’espagnol sont dorénavant donnés par Milagros Ortiz-Brûlot, aux éleves du secondaires. La dame, aussi enseignante au primaire et d’origine nicaraguayenne, a passé les dernières années en Colombie-Britannique et au Québec. Mère et auteure de livres pédagogiques, elle en est à sa première expérience nordique.
– L’école Boréale présente un programme autochtone nouvellement structuré grâce au travail de l’ancien enseignant, Stéphane Millette. Pour Sophie Call, la directrice de l’établissement scolaire, il s’agit d’une programmation solide qui sera applicable dans toutes les années à venir.
– Les élèves de l’ÉASC ont gagné le premier prix pour leur char allégorique lors de la parade du Père Noël de Yellowknife, en décembre 2009.
– Un échange étudiant a été confirmé entre les élèves de la 8e à la 11e année de l’ÉASC et l’école secondaire Antoine de Saint-Exupéry, de Montréal, en mars et mai 2010.