Le vent de protestation qui souffle parmi les leaders autochtones des TNO aborde une question que je juge intéressante et complexe : le droit des peuples autochtones à l’autodétermination.
Depuis le rapatriement de la Constitution canadienne, les droits des autochtones sont enchâssés dans la plus haute loi du pays. Se basant sur cette protection constitutionnelle et sur les Traités signés au début du siècle dernier, les leaders autochtones revendiquent l’autorité de décider en matière chasse et de pêche.
La question n’est pas tant de savoir si la population de caribous est en déclin. Les plus récentes données le confirment. On sait alors que des mesures s’imposent pour éviter une tragédie écologique : la vitalité du troupeau et son impact sur la population dénée qui en vit.
Lorsque le ministre, bien intentionné, affirme que les consultations nécessaires ont eu lieu et que les mesures ont été décrétées en conséquence, il fait cependant mauvaise route.
À mon avis, le processus décisionnel ne devait pas se contenter de simplement demander aux gens leur opinion. Le gouvernement territorial aurait dû s’asseoir avec les leaders autochtones pour traiter d’égal à égal.
Plutôt que de simplement produire un rapport de consultation, le gouvernement aurait dû tenter de conclure une entente de gestion avec les leaders dénés pour affronter cette crise.
Ce n’est malheureusement pas la voie empruntée par le gouvernement et maintenant c’est sa propre légitimité qui est remise en question par de nombreux leaders en colère.